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 If I did have a tumor, I'd name it Anton.

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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
Administratrice
Métier : Peintre
Informations : If I did have a tumor, I'd name it Anton. Tumblr_oyt7qkgRye1w40qvyo4_540

A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
Véhicule : Scooter Vespa
Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Ven 26 Jan - 21:33

« Salut Boston, c’est encore moi ! »

Sa voix résonnait, de plus en plus régulièrement sur les ondes. Et progressivement, elle avait de plus en plus d’auditeur. Les gens l’écoutaient. Cachée derrière sa grande radio, diffusant lorsque l’envie lui en prenait, elle se laissait aller à la confession, à agacer, questionner, chercher des réponses, discuter lorsque l’occasion se présentait. De sa voix chaude et de son argumentaire travaillé, elle se laissait aller pour interroger les derniers évènements, et les réactions qui s’en suivaient. Et sa notoriété avait grandi d’un seul coup. Probablement parce qu’elle parlait de l’épidémie sans langue de bois, éveillant autant la prudence que la curiosité de ceux qui prêtaient l’oreille à ce qu’elle murmurait. Son envie parfois tranché avait un impact, Shea avait l’impression de pouvoir changer les choses :

« Dans quel bordel tu t’es encore mise hein ? » Grogna Tony en attrapant son PC avec une pointe de rage dans le mouvement. « Ta radio va t’attirer des emmerdes, tu le sais ça, hein ? » Ajouta-t-il dans la foulée, posant un regard sévère sur elle : « T’as bien protégé tes accès ? »

Shea fit une petite moue. Le genre craquante, à qui personne ne pouvait résister. Ses grands yeux sombres affichèrent une fausse timidité qui lui allait bien. Tony pinça les lèvres, elle usa d’un petit mouvement de l’épaule pour venir parfaire son manège :

« Si j’suis là, c’est justement pour que tu vérifies qu’il y ait pas une brèche… » Expliqua-t-elle d’une petite voix.

Il ne fallut pas longtemps pour qu’il craque. Une poignée de secondes, un soupir agacé, et dès lors, le garçon bougonna dans sa barbe de plusieurs jours :

« Ok, repasse demain… J’vais te bétonner tout ça… » Râla-t-il.

Elle le remercia, et s’éclipsa dans la foulée.

_________________________

Elle délaissa son scooter en s’avançant sur le terrain vague. Réputé pour être avant ça un squat à junkies, l’endroit avait été déserté avec les derniers évènements, et nettoyé violemment. Les stigmates des interventions répétées étaient plus que visiblement sur les façades de l’entrepôt, mais au moins espérait-elle un peu de tranquillité. S’engouffrant par la grande porte ouverte, elle regarda à l’intérieur. L’écho de ses pas, de son souffle, dans la surface ouverte, la perdit un instant dans ses pensées. Ses doigts se portèrent à son sac, alors qu’elle se défit des bretelles pour saisir dans la grande poche l’arme que Myron lui avait vendu.

Elle devait apprendre à s’en servir. Mais compte tenu du fait qu’elle ne l’avait pas eu légalement, elle n’osait pas demander à d’autres de l’aider et Christa allait lui arracher la tête si elle osait la sortir en sa présence. La gorge nouée, elle la saisit fermement par la grosse, tenta de défaire le chargeur. Mais un grand bruit en arrière-plan la fit sursauter, en même temps qu’elle lâcha l’arme en l’accompagnant d’un petit cri :

« Merde ! » Ses yeux en amande se braquèrent sur une silhouette à l’entrée de l’entrepot. Ils étaient à quelques mètres l’un de l’autre : pas assez au goût de la jeune fille, qui se pencha pour ramasser son bien précipitamment. « Vous… M’avez fait peur… » Reprocha-t-elle d’une voix un peu étranglée par la pression.

Prostrée, elle se redressa en essayant de faire face à celui qui venait de débarquer dans son champ de vision. Pas un mort à l’évidence – elle en avait suffisamment vu ces derniers temps pour savoir à quoi ils ressemblaient. Un homme, grand, brun, regard lourd, fixé sur elle.

« Qu’est-ce que vous faites là ? » Demanda-t-elle, en essayant de cacher son arme comme elle le put, alors qu’elle reculait déjà d’un pas.

Ne serait-ce que par méfiance, ou alors par principe. Etre dans un endroit aussi isolé avec un inconnu n’augurait rien de bon.
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
Informations : Armement: paire de piolets en titane.

Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
Véhicule : Ford Mondéo
Inventaire : Beretta 90-two
Ven 26 Jan - 23:14

Vous savez ce que j’aime ? Vous commencez à me connaitre, alors essayez de deviner ? Non ? Bah après tout, vous ne pouvez pas vraiment me répondre. Il faut que je vous raconte un truc de fou ! Au fait, j’aime quand je fais du bon boulot ! Ce soir, je crois que j’ai fait du bon travail.

Avec l’incident de mon immeuble et sa flopée de morts pas vraiment mort mais mort quand même, avec l’incident, beaucoup de mes enquêtes se sont subitement trouvées résolues. Sur 27 disparus, j’en ai tué, si c’est possible, 11 le même soir ! Mon carnet d’enquête s’étant considérablement vidé, j’ai un peu plus de temps libre. Et, soyons honnêtes, les seize autres sont certainement dans le même état, alors je ne vais pas me fouler pour les trouver. Je n’ai pas envie de me faire bouffer les miches, quand bien même je toucherais un paquet de billets.

Même un gros paquet.

Ouais ! J’ai touché un certain nombre de milliers de dollars pour ces affaires et je pourrais en avoir plus, mais ma vie est importante. Ma vie et aussi celle des quelques connaissances que j’ai en ville. J’en ai pas souvent parlé, mais j’ai un contact vivant dans les rues. Nicolas elle s’appelle, une fille bien. Le souci, c’est qu’elle fait partie des populations à risque. Qui de plus exposé qu’une clocharde ? Aussi agile soit-elle. Cette digression explique ma présence dans un quartier aussi bouffé par la misère la drogue et les infectés aussi tard le soir.

Je la cherche.

Bon, voyez cette fille comme un chat, elle vient quand elle veut et l’attraper de force, ce que j’ai déjà fait, est un exploit ! Je me doute bien que partir au flanc comme ça, les chances de succès sont minces. Mais j’ai un lot de consolation fort intéressant et suspect qui roule ses petites jambes !

Une femme seule, c’est louche ici.

De plus… laisser son scooter seul revient à demander un vol. Ou alors, je me fais peut-être des films, cette femme a quelque chose à se reprocher et que peut-être je pourrais la livrer à la police locale ? Quoi ? Je fais aussi chasseur de prime à l’occasion, c’est un bon moyen de compléter les fins de mois quand personnes ne veut de mes services. Je risque quoi à y aller ? Une balle dans la carafe ? Ce ne serait pas la première fois.

Ma mondéo trouve une place au bout de la rue.

Pour l’approche, j’opte le « arriver de derrière en mode Jump Scare ». Il s’agit bien d’une jeune femme, un peu mince, cheveux brun-noirs. Elle est assez bien foutue si j’en juge son jean. Cependant, c’est plus ce qu’elle tient dans les mains qui me branche, ne serait-ce pas un pistolet. Aurais-je eu le nez creux ? Une fille seule, qui se balade avec un flingue, dans un quartier désert et surtout sur un terrain vague.

Ça sent l’argent.

Je reste à la fixer, une quinzaine de mètres derrière elle. J’attends de voir ce qu’elle va bien pouvoir faire. Et à part des conneries, elle ne fait pas grand-chose. Même pas foutu de retirer le chargeur de son arme. Et si je lui faisais peur ? Elle arriverait peut-être à faire tomber l’arme ? vu comment elle la tient… Même les plus nazes de nos ADS, à l’époque de la police, savaient mieux gérer leur flingue. J’avise une tole un peu plus loin et je shoote dedans.
ET ELLE LE FAIT TOMBER !

Dans le doute, j’ai la main à ma ceinture, ma propre arme est à quelques centimètres. Le silence est brisée par la jeune fille, elle me demande, fort logiquement, qui je suis et pourquoi je la regarde comme un prédateur sexuel. La réponse vient simplement :

- Une femme seule, qui vient dans un quartier dangereux et encore plus par les temps qui courent. Je serais en droit de poser la même question. Police de Boston, à votre tour.

Je m’avance et dévoile mon arme. Forcément, en face, il y a un mouvement de recul :

- Laissez ce flingue en place et, si ce n’est pas évident, ne bougez pas. Quoi que si en fait, trois pas en arrière.

Forcément quand quelqu’un demande ça et que ce quelqu’un est armé, on obéit. J’avance jusque l’arme et je la ramasse. Jamais vu ce modèle, il ressemble à un Sig Saueur, mais s’en est pas un. Je le retourne et je finis par trouver un petit carré de métal limé.

Ô surprise ! Le numéro de série n’est plus là !

- Jolie arme. Petite, pratique pour une jeune femme. Encore qu’il faudrait savoir l’utiliser. Et… Oooooh, mais vous n’auriez pas griffé le numéro de série ? Si ma mémoire de policier est bonne, je crois que c’est illégal. Je crains de devoir mettre le tireur d'élite que vous êtes en état d'arrestation.

Je sors ma plaque de détective privé, couplé à ma carte du RAID ( que j’ai gardé parce que FUCK IT) , dans le noir ça doit donner le change. Je reste aussi pro que possible, mais j’avoue que la situation m’amuse :
- Expliquez-vous et votre présence ici, sinon c’est le poste et la cellule avec les ivrognes du moment.
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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
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A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
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Ven 26 Jan - 23:32

Evidemment. Il fallait qu’elle tombe sur le plus psychopathe du coin. Lorsqu’il s’avança d’un pas, elle recula de cinq, par principe. Petits, mais clairement notés. Le cœur battant à tout rompre déjà, une pression sur les épaules, la sensation d’être prise au piège. Ses yeux cherchèrent une issue, un endroit vers lequel elle pourrait courir pour partir d’ici. Mais ses jambes ne la portaient déjà plus, et elle sentait ses forces la quitter. Lorsqu’il s’annonça comme faisant partie de la police de Boston, Shea crut presque que son cas était désespéré. Forcément… Pour peu qu’elle fasse quelque chose d’illégal aujourd’hui, pourquoi rencontrerait-elle quelqu’un d’autre qu’un flic, après tout ?

Elle se refusa à lui répondre cependant. Elle ne déclina pas son identité, et n’allait certainement pas ajouter « oh bah moi, je suis juste peintre et tu peux voir mes graffs dans la rue à l’occasion. Tu veux me coller une amande pour ça aussi peut-être ? » Se contentant de garder le silence, presque religieusement, la jeune femme évita soigneusement son regard. Elle se sentit néanmoins parfaitement idiote lorsqu’il ramassa son arme, qui lui avait échappé quelques instants avant. Evidemment… Il ne pourrait pas remonter jusqu’à Myron, mais par principe, c’était vraiment pas de chance.

Nerveusement, elle croisa les bras sur sa poitrine, joua de ses doigts avec une mèche de ses cheveux, garda ses distances. Elle devait s’expliquer désormais, et la brune s’enfonça un peu plus dans ses épaules en essayant de disparaitre. Elle aurait voulu s’enfoncer dans le sol, ne pas avoir à croiser cet homme, donner les raisons de sa présence ici. La gorge nouée, elle parla d’une voix faible, timide, un peu honteuse aussi :

« Vous avez répondu vous-même à votre question. » Fit-elle en pinçant les lèvres, comme si elle cherchait à retenir ses mots : « Par les temps qui courent et vu l’endroit où je vis, c’est que je sois désarmée qui serait complètement stupide. Tant pis si c’est illégal, je tiens pas à me faire manger ou agresser encore une fois. » Ajouta-t-elle nerveusement. « Je suis venue là pour m’entraîner à m’en servir. »

Tout bêtement. Mais ça, elle ne l’annonça pas en ces termes. Elle ne s’attendait tout simplement pas à ce que qui que ce soit se trouve dans la zone. L’entrepôt était assez éloigné des habitations, de surcroit, pour ne pas déranger les riverains. Ça ressemblait sur le papier à une bonne idée, et Shea venait de comprendre qu’elle était probablement la pire poissarde de la planète.

« Histoire de… Pas faire de bêtises avec… » Termina-t-elle.

Devait-elle se laisser faire pour autant ? Elle hésita un instant. Les bras toujours croisés contre sa poitrine, sans pouvoir soutenir son regard, elle lui jeta quelques œillades en coin. Incapable de s’effacer totalement, elle se passa une main contre la joue un instant avant de marmonner :

« Puis pourquoi je devrais m’expliquer : Vous suivez une nana toute seule dans une zone isolée… » Elle lui jeta un regard sombre, accusateur : « Désolée mais ça fait totalement gros pervers dans le genre. Si vous êtes venus là pour abuser de votre autorité, vous pouvez toujours courir… » Et l’égo gonflé par cette bravade qu’elle n’aurait jamais tenté en temps normal, la brune approcha d’un pas : « Vous ressemblez à un psychopathe en puissance, pas à un flic, je peux voir votre plaque ? » Demanda-t-elle en tendant déjà la main vers l’avant.

Elle ne s’attendait pas à ce qu’il la lui rende, mais dans le doute et sur un malentendu, ça pouvait passer. Aussi n’insista-t-elle pas pour la plaque en question :

« Je veux la récupérer. » Lança-t-elle, un brin sèchement. Elle parlait de son arme. Ses raisons étaient claires, son intention limpide, elle en avait BESOIN. « Maintenant. » Ajouta-t-elle en essayant de se faire ferme.
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
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Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
Véhicule : Ford Mondéo
Inventaire : Beretta 90-two
Sam 27 Jan - 20:08

J’ai comme l’impression que la jeune fille est intimidée, cependant, je note qu’elle fait front et cherche à me tenir tête. Pas physiquement, mais voilà, j’ai comme l’impression de sentir une force de caractère assez bienvenu. Par contre, je ne comprends pas pourquoi les filles me prennent toutes pour un gros pervers lors de notre première rencontre. Nicolas avait eu exactement ce genre de propos et… enfin bref, passons.

La jeune avance d’un pas, un progrès comparé aux cinq qu’elle avait fait en arrière. Ma main droite, tenant son arme, passe dans mon dos et je fais un demi-pas en arrière. Vieux réflexe de flic, ne laisse jamais quelqu’un d’inconnu s’approcher de ton espace intime. Je lui tends ma plaque, elle ne peut pas la louper. Alors je ne suis plus flic, ma carte pro’ française n’étant plus à jours depuis 4 ans en plus. Mais je doute qu’elle pousse le vice au point de regarder cette petite mention au dos de celle-ci.

- Vous dites « je veux » mais le roi dit « nous voulons ». Psychopathe ou non, j’en reste un officier de police, français, mais sous contrat pour la police de la ville. Avec les mêmes droits et prérogatives

Cependant, je soupire… ce qu’elle m’a dit était honnête et j’ai toujours eu pour principe de récompenser ce fait. De plus, elle a fait preuve d’une clairvoyance envers ses capacités assez louable. Je me gratte la tête, car franchement, je ne pense pas qu’elle me mente, c’est trop « direct » trop clair. Avec autant de métier, on apprend reconnaitre les mensonges :

- Bah…je pourrais toujours vous arrêtez pour détention d’une arme illégale mais en effet, ça serait pas sympa, surtout que le risque de se faire « bouffer » est réel en ce moment.

Le terme qu’elle avait choisi ne devait pas être anodin, sinon pourquoi elle aurait insisté dessus ? En temps normal, c’est plus pour le viol que les filles s’inquiètent, le risque de se faire manger étant relativement minime.

- La constitution de ce pays autorise les gens à avoir une arme. Alors pourquoi avoir opté pour un pistolet sur le marché noir ? …Oh, puis merde, ça me saoule de me la jouer bon flic ! Je me suis fait attaquer par une vingtaine de ces trucs à moitié mort il y a quelques jours à peine. Je comprends que vous vouliez un flingue rapidement et discrètement.

Je lui tends son pistolet. C’est avec une certaine méfiance dans les yeux qu’elle me regarde avant de me le prendre des mains et de reculer encore. Nos regards se croisent pendant un moment et on ne dit rien. J’allais partir, mais je refuse de lui tourner le dos et de risquer de me prendre une balle dans le dos. Je suis presque certains que c’est pareil pour elle.

- Vous faites une belle conne avec un flingue dont vous ne savez pas vous servir.

PUTAIN. C’est sorti tout seul ! Je n’ai même pas le temps de regretter mes actes qu’une formidable baffe me baise la joue. Là, je recule franchement d’un pas. C’est que ça fait mal !

- Ouais. D’accord, je l’ai mérité. Mais vous en restez pas moins un danger publique avec.

Je réfléchis une seconde :

- Je suis un gars sympa et pour me faire pardonner de mon insulte, je peux vous initier à l’usage correct d’une arme, j’ai fait partis des groupes d’interventions. Si vous êtes sincères en disant ne pas vouloir faire de bêtises, je vous aiderez.

La jeune dame ne semble guère emballée par l’idée de m’écouter et de rester à côté de moi encore longtemps. Mais je refuse de laisser partir une personne ne maitrisant pas DU TOUT son arme.

- Je veux bien comprendre que tu n’es pas envie de m’approcher, mais en fait, sois tu apprends à utiliser son arme avec mon aide. Car seule tu ne réussiras pas. Sois je t’embarque, tu risquerais de te blesser de blesser quelqu’un ou, pire, te retrouver impuissante devant une cible mouvante et ayant très faim. Je te laisse le choix.

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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
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Sam 27 Jan - 21:02

« Anton Pendragon… » Lut-elle d’une petite voix, en faisant la moue. « Je me renseignerais sur vous. Vous avez pas l’air d’un flic très orthodoxe… C’est parce que vous êtes français ? » Demanda-t-elle en plissant le regard, essayant de comprendre.

Comme si elle pouvait le cerner d’un coup d’œil. Pour l’instant, elle trouvait plus judicieux de rester méfiante à son égard, par principe au moins. Elle n’était toujours pas persuadée de pouvoir lui faire confiance : représentant de l’état ou pas, elle ne pouvait s’empêcher de trouver son comportement pour le moins douteux. Pourquoi l’avait-il suivi ? Avait-elle sérieusement la tête d’une criminelle ? Le ventre toujours creusé par la crainte que la rencontre tourne mal, ou tourne court en fait, elle tentait de faire bonne figure. Coupable, certes, prise sur le fait en plus, mais pas forcément un malfaiteur a enfermé sur le champ. Myron dans le genre était bien plus intéressant. Sauf qu’elle ne le balancerait pas.

« Parce que c’était plus rapide, et moins couteux. » Fit-elle simplement en haussant les épaules, se balançant un peu sur ses appuis : « De pas beaucoup, mais quand même… » Précisa la brune. « J’avais surtout pas besoin d’attendre le permis, devoir m’inscrire aux cours de tir. Pas comme si j’avais les moyens de le faire. »

Mais l’instant d’après, elle se crispa. Une belle conne ? La gifle partit aussi vite, elle n’attendit pas l’autorisation. Spontanée, venant du cœur, elle fixa l’homme d’un regard noir, assassin, avant qu’une pointe de crainte ne s’imprime dans son œil : elle pouvait s’attendre à tout comme réaction désormais. Se faire embarquer dans la foulée pour agression, coups sur un agent de police, voire le voir devenir violent à son encontre. Elle eut un mouvement de recul, presque instinctif, mais garda son bras en avant au cas où il faudrait le repousser.

Cependant, la réaction de l’homme ne fut pas celle escomptée. Son cœur rata un battement. Il l’avait mérité ? Euh, oui. Certes ! Et c’était tout ? Elle garda le silence le temps qu’il lui fasse une proposition qui la laissa sur le cul. Yeux plissés, essayant de trouver le piège dans l’histoire, elle ne cacha pas ses doutes :

« C’est quoi le plan ? » Retorqua-t-elle : « Vous m’insultez, je vous cogne et vous vous faites pardonner ? » Voyait-il l’absurde de la situation ? Elle ne pouvait s’empêcher d’être méfiante, comme un réflexe pour se protéger du pire. Peut-être en faisait-elle trop ? « C’est ça votre came ? Parce que c’est de plus en plus chelou, et j’suis pas sûre de vouloir rester dans le coin… »

De nouveau, elle tenta de trouver une sortie, tournant sur elle-même à la recherche d’une issue. Quoi que la proposition se respectait, elle le sentait. Lèvres pincées, elle vint le scruter un temps supplémentaire, avant d’enfoncer ses mains dans les poches de sa veste. Renfrognée, mais curieuse de comprendre :

« Ça implique que vous devrez vous approcher ou pas ? » Demanda-t-elle. Il était policier, il pourrait lui apprendre des choses. Sa carte n’avait pas l’air fausse d’ailleurs ! « Si on garde une distance de sécurité, genre… Cinq pas, minimum, je veux bien. » Minauda-t-elle. « Par contre… Si vous franchissez ce périmètre, je vous tire dessus. »

Et pour peu qu’elle vise vraiment mal en essayant de toucher la jambe, elle arriverait probablement à l’avoir à la tête ! La menace était sérieuse, c’était sa contrepartie. Elle voulait garder cette distance de sécurité, par principe. C’était un homme, et ça faisait des années qu’elle se refusait à ce que l’un d’entre eux l’approche. Un flic ne ferait pas exception.

« Vous… Vous en avez déjà abattu, des infectés, pas vrai ? » Demanda-t-elle. Pas par curiosité malsaine, juste pour savoir si elle avait à faire à la bonne personne. « On m’a dit qu’il fallait viser la tête, pour pas gaspiller les balles. J’imagine que… Enfin… Les « cours » vont commencer quand ? Par quoi ? »
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
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Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
Véhicule : Ford Mondéo
Inventaire : Beretta 90-two
Dim 28 Jan - 0:21

- Je commence par répondre à quelle question ? Bah ! si on y allait par ordre chronologique pendant que vous m’imitiez ? Il fait assez clair pour travailler, vous avez de la chance. Alors placez-vous à ma droite, à la distance minimum que vous nous accordez.

Ce n’allait pas être simple de travailler au maniement d’une arme avec un débutante totale, sans pouvoir l’approcher, avec une mauvaise lumière et une arme que je ne connais pas ! Mais allez, je suis joueur et disons que ça va marcher ! Sacrifions un poney licorne et allons-y.

- Pour commencer, tu dois apprendre à manipuler ton arme, je voyais que tu n’étais même pas capable de retirer le chargeur de ton arme. Prends la poigné de ton arme, garde toujours ton index le long de la culasse ou du pontet. Je ne veux pas le voir sur la détente, sauf si tu es décidé à tirer. Avec ton pouce, cherche un petit bouton sur le côté gauche. Tu l’as ? Place ta main gauche sous la crosse et appuis sur le bouton.


Comme par miracle, le chargeur lui tomba dans les mains. Sur mes indications, elle plaça le chargeur dans sa poche :

- Abats le petit bouton qui se trouve au-dessus de la poignée. C’est le percuteur, c’est lui qui va taper la douille et faire partir la balle. Bien, fais basculer ton arme de 90 degrés vers la droite, place ta main gauche sur la culasse et tire d’un coup sec.

Une petite balle luisante se retrouva dans la main gauche de la miss, maintenant je ne risquais plus de me faire tirer dessus ! Cependant, je n’allais pas en profiter pour m’avancer.

- Ok, remets la balle dans le chargeur.

Je fais de même avec mon arme pour la rassurer.

- Sinon, pour répondre à ta première question, je suis d’un naturel calme et peu rancunier. J’aime l’honnêteté et je sais reconnaitre mes erreurs. De plus, mon job est d’aider les populations. Alors je suis dans les clous en t’apprenant à te défendre. Pas besoin de came, j’ai juste une logique indiscutablement parfaite de par mes origines.

Je vais beaucoup parler, je le sens, mais c’est genre essentiels pour comprendre et apprendre. Je m’excuse par avance.

- So, Tu constates que ta culasse est bloquée en arrière. Il y a un petit levier, pousse le vers le bas. Bien, maintenant, tu appuis sur la détente pour faire revenir le chien dans la position d’origine. Ton arme est déchargée, on peut travailler en paix.

Si je ne pouvais pas m’approcher d’elle, ce serait dur de lui apprendre tout ce qu’elle se devait de connaitre. Le montage et le démontage, l’entretient, réparer un incident de tir et surtout tirer tout simplement. Car de loin, je pouvais la corriger globalement mais sans plus.

- L’idée, c’est que tu apprennes à dégainer et manier ton arme. Regarde-moi. Imagine que je suis un infecté, passe ton arme à la ceinture. Je fais pareil. Le but, à mon top, tu dégaines, tu vise ma tête et tu tires. Regarde comment je fais.

Pour la gloire de la démonstration, j’effectue un dégainé digne d’un instructeur à l’école. Saisit, pointage, ciblage et puis tir. Le tout en moins d’une seconde. Je l’invite à faire de même et pendant les minutes qui suivirent, nous fûmes silencieux, avec seul le cliquetis des pistolets pour briser la nuit. De but en blanc, je recommence à faire la conversation, tout en effectuant les gestes :

- La semaine dernière, une petite meute de ces trucs a attaqué mon immeuble. J’ai eu énormément de chance et d’aide. Un autre policier trainait dans le coin et on a pu les repousser à deux. Un total de 19 morts tués… cette phrase à un sens tu penses ?

Je ne lui dit volontairement pas qu’un gamin s’est fait mordre ce soir-là et qu’à l’heure qu’il est… enfin voilà… J’ai quelques larmes qui me montent aux yeux en repensant à Dylan. Le pauvre.

- Bon, ce qu’on vient de travailler, c’est le dégainer et le tir d’intervention. Un tir rapide, mais rarement efficace au dela de 5 mètres. Maintenant, il faudrait travailler sur le tir de précision. Avec une bonne position, tu pourrais abattre un de ses trucs à plus de quinze mètres… Le souci, c’est qu’il faudrait que je m’approche alors on peut zapper si tu es gênée. Quoi que la menace de me shooter ne marche plus vraiment…

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A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
Véhicule : Scooter Vespa
Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Dim 28 Jan - 11:57

L’instruction commença plus vite qu’elle ne le crut. Shea ne savait honnêtement pas vraiment à quoi s’attendre, mais aux premières indications de l’homme, elle tenta de les suivre avec le plus grand des sérieux. Parfois un peu dans la précipitation, puisqu’elle avait toujours un peu l’impression de ne pas bien tenir son arme. En soi, cette dernière était parfaite : légère, loin d’être imposante pour ses petites mains, elle pouvait la saisir sans peine. C’était le fait d’en tenir une qui la troublait : elle était profondément non-violente, rechignait tellement au contact avec les autres, que devoir les menacer semblait encore plus impensable que le reste. Mais après avoir vu, par deux fois, des infectés, c’était surtout une nécessité.

La sienne fut cependant mise rapidement hors d’état de nuire par les bons soins de l’homme. Elle mima ce qu’il lui disait sans broncher, naïvement peut-être. Shea savait qu’elle aurait du mal à tout bien retenir, qu’il faudrait répéter la chose plusieurs fois. Le faire une fois lui permettait d’ancrer ça partiellement dans sa mémoire, elle se jura de trouver les autres occasions pour les répéter, comme une chorégraphie. Après tout, elle avait fait de la danse ! Le corps aussi avait une mémoire, des souvenirs. Elle était bien placée pour le savoir.

Alors elle imita au mieux, parfois pas forcément justement, en essayant de se montrer appliquée et compétente. Shea avait le souci du détail. Elle observa son instructeur d’un œil sérieux, essayant de se calquer sur ce qu’il faisait. Même si elle trouvait ça toujours aussi bizarre qu’il daigne lui enseigner tout ça avec autant d’abnégation. Qu’est-ce qu’elle lui devrait, après ça ? Combien ça lui coûterait ?

« Ouais, c’est totalement absurde de dire qu’on doit tuer des morts… » Soupira-t-elle simplement. « Et ça marche avec toutes les armes ? » Demanda-t-elle en scrutant la sienne un instant, sans la remettre en place. L’exercice était terminé, mais un autre s’enchaînait et elle avait des questions : « Si j’en trouve une autre, comme la tienne par exemple… ça changera rien ? »

Le dégainer et le tir d’intervention. Ça semblait tellement sérieux comme terme ! Elle ne faisait pas partie des forces spéciales, elle. Elle était loin d’en avoir la mentalité ou le gabarit. Trop faible, réservée, timide, avec la crainte d’être intrusive et plus encore qu’un intrus entame sur son espace vital. La brune hocha la tête avant de se raidir. S’approcher ? Elle n’était plus clairement une menace avec son arme vidée de ses munitions, mais l’idée qu’Anton vienne près d’elle ne l’enthousiasmait pas :

« Je peux toujours te cogner avec, ils le font parfois dans les films. » Grogna-t-elle à voix basse, l’air de dire qu’elle pouvait être menaçante aussi, un peu, de temps en temps. Il devait la trouver grotesque surtout, mais même s’il avait montré patte blanche, elle n’avait pas confiance. Cette dernière était brisée depuis trop longtemps pour se rebâtir aussi facilement. Sauf que sur le coup, c’était ridicule : « Ok… Exceptionnellement, tu peux… Tu peux t’approcher. » Fit-elle.

Elle fut sur le point de lui dire « a trois pas », mais ne sachant pas où il devait se trouver concrètement pour l’aider, c’était d’autant plus grotesque. Ça ne l’aiderait probablement pas. Trépignant un peu sur place, la jeune femme chercha à rassembler ce qu’il lui restait d’estime d’elle-même :

« Mais… Enfin… » Elle bafouilla, levant les yeux au ciel en évitant son regard à lui : « Préviens-moi. » Demanda-t-elle simplement. Elle se tourna légèrement vers Anton, se fixant un instant pour essayer d’avoir l’air confiante. Essayer seulement. « Je m’appelle Shea, au fait. » Précisa-t-elle d’une petite voix.

C’était un petit effort être l’air sympathique. Peut-être qu’il s’en moquait totalement, mais c’était un autre problème ça.
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Tomas Gulbrandsen
Tomas Gulbrandsen
Métier : Guide de montagne
Informations : Armement: paire de piolets en titane.

Histoire: Père d'une petite fille, Cynthia. Il est venu aux Etat-Unis pour retrouver son frère Ludwig. Depuis février 2020, il est au camps de The Haven avec sa fille.

Au début de l'été, 2020, il a proposé ses services pour réhabiliter la marina et doter le camp d'un navire. C'est chose faite à partir de novembre 2020. Depuis, il effectue des allers-retours entre The haven et le NML, ainsi que des sessions de pêches.
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Inventaire : Beretta 90-two
Dim 28 Jan - 16:26

- Tu pourrais c’est une possibilité, mais ce n’est pas très efficace, les films ont tendance à en rajouter sur les coups. Bien, continuons. Huuum, il me faut une cible. Tiens, ces bouteilles de bière, ça ferait l’affaire.

L’avantage d’un terrain vague c’est que parfois il regorge d’objets utiles suivant les circonstances. Là, il y avait un grand nombre de cibles sous la forme de bouteille de verre. J’en prends une demi-douzaine et je les dispose en ligne. Puis je reviens vers Shea :

- Alors, « Shea au fait ».  on va reculer à dix mètres pour commencer. Suis-moi.


Je voyais qu’elle était assez mal à l’aise, apprendre à utiliser une arme, d’autant plus avec un inconnu, n’était pas anodin. Alors j’allais faire attention et empiéter aussi peu que possible sur son espace vital.  Il faudrait le faire, mais essayons de repousser le moment.

- Avant qu’on commence, pour répondre à ta question. 90% des modèles existants ont un mode de fonctionnement comme celui-ci. Certains ont des spécificités, comme les glock, où tu n’as pas de percuteur externe. D’autre on le bouton du chargeur sous la crosse et certain peuvent désarmer le percuteur sans appuyer sur la détende. Mais une fois que tu as saisis les principes de base d’une arme de poing, ça va très vite. Comme conduire une voiture en fait.

Je ressors mon arme et je prends une position de tir. La jambe droite en arrière, légèrement sur la droite. Je fléchis les genoux et fais passer mon poids d’une jambe à l’autre. Le canon de mon arme pointe vers le sol.

- Fais comme moi. On appelle ça la position de contact, c’est le dernier stade avant le tir. Le but est de trouver la meilleure stabilité possible. Avec une base large tu bouges moins et tirer devient presque une formalité.

Etape suivante maintenant, monter en cible :

- Alors, moi je suis droitier, alors j’ai la jambe gauche en avant et ma main « côté de l’arme » est la droite. Pose ta main gauche sur la droite, comme moi. Maintenant, aligne l’arme avec ton œil droit et ferme le gauche. Avec ta main droite, tu vas pousser l'arme en avant et avec la gauche, en arrière. On appelle ça la tension isométrique, les forces contraires garantissent la stabilité de l'arme

Forcement c’est la première fois qu’elle le fait et je vois plusieurs défauts dans le placement de ses jambes et bras. Elle se tétanise sur son arme et la fait trembler, moi aussi je faisais ça, l’adrénaline parlant et s’accumulant à la panique.

- Détends toi et plie tes bras, il faut de la souplesse, se crisper est une mauvaise chose. En fait, pour filer la métaphore c’est comme quand tu conduis. Tu vois les bouteilles, maintenant tu dois aligner l’une d’entre elle. Il faut que les trois crans forme une parfaite ligne horizontale, ça veut dire que tu tiens correctement ton arme face à la cible. Le point central de tes organes de visé, l’ergot blanc, là où il sera, la balle ira.

Je sais que c’est dense, mais pourtant je fais des efforts pour être clair dans mes propos.

- Maintenant, exercice. Tu fais comme je t’ai dit et tu simule un tir sur une bouteille. Une fois fais, tu passes à la suivante. Je vais m’approcher et tourner autour de toi pour juger ta position. Essaye de ne pas paniquer ou de me frapper. Ensuite, je te dirais quoi modifier et je serais peut-être contrait de te guider physiquement si tu n'y arrives pas, alors applique toi
Je disais ça en forçant le ton pour montrer un peu d'ironie et de sarcasme pas méchant.
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Shea A. McLaughlin
Shea A. McLaughlin
Administratrice
Métier : Peintre
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A une grande soeur » Timide, sensible et introvertie » Connue sur Tumblr pour ses oeuvres, sous le nom de Drenshara » Féministe convaincue » A pris des cours de self-défense après une agression, elle ne sort pas sans son chien, Hulk. » Déteste les hommes et ne se laisse pas facilement approcher » A un appétit de moineau » Tient une radio pirate et un blog-journal » Enquête activement sur l'infection, au risque de se mettre en danger » A depuis peu une arme à feu dont elle ne sait pas se servir » Annexes
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Inventaire : Kahr K9, Boîte d'Ibuprofène 200mg (30 comprimés), Kit de premiers soins (4 compresses stériles, produit désinfectant, 8 pansements, 2 bandages), Boîte de Tramadol 200mg (30 comprimés)
Dim 28 Jan - 17:43

« Mais non, pas Shea au fait ! » S’exclama-t-elle en lui faisant les gros yeux. C’était évident qu’il se moquait d’elle, mais elle ne marchait pas : elle courrait. « Juste Shea ! » Râla-t-elle. « Shea tout court… » Elle l’avisa d’un regard sombrer, Presque assassin en l’avertissant de son index : « Je te jure que si tu fais la blague, je te cogne pour de vrai… »

Elle souffla par le nez, écoutant son instructeur improvisé. Ce type était décidément une vraie usine à information. Elle le fixa, essayant de tout enregistrer comme elle le pouvait, mais ça faisait beaucoup à assimiler en une seule fois. Elle se demanda si le cours serait un one shot, ou si elle pourrait revenir pour lui poser des questions. De là à poser la question, elle n’y était pas encore. Anton était pour l’instant trop consciencieux et concentré pour qu’elle l’interrompe à ce sujet. Et il y avait urgence ! Le monde partait à vau-l’eau, il fallait qu’elle soit prête à tirer le moment venu :

« Ok, ok… » Souffla-t-elle en essayant d’imiter l’homme du mieux qu’elle le put. Elle était ambidextre, du coup se servir de sa main droite pour agir ne la gênait pas. Jambe gauche en avant – et ça ne semblait pas du tout naturel tant elle y pensait – la brune se crispa. Elle hésitait, avait peur de mal faire. Tout en poursuivant son mimétisme, elle essaya de se concentrer autant sur sa position que sur les mots de son professeur. « C’est pas facile ! » Se défendit-elle comme elle le put aux remarques de l’homme.

Ça n’était pas à prendre personnellement : elle débutait, et ne pas réussir du premier coup avant le don de la frustrer. Déjà gamine, elle s’agaçait lorsqu’elle n’aboutissait pas à ce qu’elle voulait, que ça soit en dessin, en danse ou au piano lorsqu’elle devait s’entraîner. Se tromper la rebutait, et si elle n’avait pas eu autant conscience de la nécessité de s’améliorer, elle aurait probablement déjà perdu patience. Pour l’instant, elle luttait pour garder ses moyens, ce qui était suffisamment compliqué.

Se détendre, plier les bras. Elle tenta bien, mais eu l’impression d’être une véritable idiote en le faisant. C’était grotesque parce qu’elle essayait vraiment de bien faire, mais sous l’œil expert d’Anton, elle avait peur de passer pour une demeurée complète. Ça lui mettait la pression – peut-être pour rien effectivement. Shea réagissait très mal aux jugements, et l’avertissement de son voisin ne fit que la crisper davantage. Elle était tellement raide – incapable de se décontracter, qu’elle avait l’impression d’être faite de bois.

« Comme ça ? » Demanda-t-elle, en s’attendant à ce qu’il confirme qu’elle avait un balai profondément enfoncé dans le fondement. Elle vit son mouvement pour s’approcher d’elle et la corriger, et son cœur s’emballa, se serrant. Elle quitta sa place, se décala de trois pas de concert avec lui quand il s’avança. C’était bête, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. La respiration coupée, elle réalisa à quel point elle pouvait paraître bizarre, là où ça n’était pas son but. Il l’avait prévenu pourtant qu’il pourrait intervenir ! Mais elle n’y pouvait rien. « Désolée je… J’me remets en position… » Annonça-t-elle.

Elle avait tout perdu. Revenant sur ses pas, elle mit sa jambe gauche devant, plia les bras, exerça une « tension isométrique » comme il le disait si bien pour stabiliser son allonge, essaya de ne pas trembler alors qu’elle fermait les yeux pour ajuster sa visée. Là, son œil chercha à bien voir les trois crans, et comme ce ne fut pas le cas, elle modifia un petit peu sa position jusqu’à avoir ce qu’elle voulait…
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