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 jacob fiche

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Jacob E. Ross
Jacob E. Ross
Administratrice
Métier : Rancher
Informations : jacob fiche Ross-family1

Physique - 1m90 » 95kg » Cheveux longs ramenés en arrière, barbe de plusieurs jours mal entretenue, yeux noirs » Plusieurs cicatrices sur les mains et les bras dues à son métier » Gabarit imposant, Jacob se tient voûté pour se faire plus petit » Porte un médaillon qui appartenait à sa mère autour du cou avec une croix chrétienne

Détails - Grand timide, il bégaie face à des inconnus, ne va jamais vers les autres » Passionné par sa profession, il passe le plus clair de son temps avec les animaux » Tempérament d'apparence solitaire, Jacob aime pourtant la compagnie des autres » A été marié, deux fois » Il a un fils, appelé Victor qui a 20 ans, avec qui les relations sont compliquées, voire conflictuelles » Sa demi-sœur, Phoebe, et son demi-frère, Cooper, sont avec lui » Abhorre la violence sous toutes ses formes, il privilégie le dialogue à l'action » Les gens le trouvent faible psychologiquement, Jacob est un grand sensible, trop gentil » Fervent croyant depuis toujours » Les préceptes de New Eden sont parfois en conflit avec sa morale, il souffre silencieusement de devoir les appliquer. Jacob ne se dressera sous aucun prétexte contre l'ordre en place, trop reconnaissant que sa famille et lui soient en vie grâce à eux.

Présent -
Ven 22 Jan - 13:45


Jacob Elias Rosstell me more about you

prénom(s) : Jacob, Elias, Richard. Tous ces prénoms figurent sur sa carte d'identité depuis sa naissance.
nom : Ross, un héritage qu'il a déjà transmis à son fils.
date de naissance : 21 juillet 1978
âge : 42 ans, les traits marqués et les cheveux déjà grisonnants.

ville de naissance : Kennewick, Washington States, USA. Il y est né, et n'a jamais quitté cet endroit du temps où il le pouvait.
métier : Rancher, depuis toujours.
groupe : New Eden, pour le meilleur et surtout pour le pire.

avatar : Josh Hartnett

what i am

qualites
Attentif
Généreux
Pacifiste
Travailleur
Gentil
defaults
Naïf
Influençable
Renfermé
Timide
Sensible
Equipement :
Jacob a pris l’habitude de sortir avec son fusil désormais, toujours pâré de son lasso pour gérer son bétail, il y a ajouté à sa panoplie un manteau épais en cuir à ses protections initiales, en plus d’une hache et d’une hachette qui servent à couper du bois mais qui ont eu nombres d’usages avec le temps. Cette dernière est abîmée mais sacrée aux yeux de l’homme qui ne parvient pas à s’en défaire. Elle a sauvé la vie de sa sœur et de son frère trop de fois pour ça de toute façon.
       
Details physiques :
Un mètre quatre-vingt-dix pour quatre-vingt-quinze kilos, Jacob est un homme bien bâti, à la silhouette dessinée et voûté à cause de son tempérament timide, comme s'il cherchait à se faire constamment discret malgré son gabarit. Cheveux longs et sombres, ils lui permettent la majorité de se cacher et de se faire oublier. Jacob est loin d'être vilain cependant : son visage est symétrique, ses yeux noirs lui donnent des airs mystérieux, ils s'avèrent de surcroit particulièrement expressifs. Ses traits sont marqués par les années, ses mâchoires rendues carrées, ses rides se creusent sa peau, notamment au niveau de son front pour retranscrire l'inquiétude qu'il ressent constamment.

Ce qui est notable chez lui, ceux sont les nombreuses cicatrices qui recouvrent ses bras et ses mains. Travailleur assidu, Jacob ne lésine jamais sur le temps qu’il passe avec ses bêtes. Les tâches répétitives et parfois compliquées ont forgé sa silhouette à force et ont surtout entamé la peau de ses paumes. Il n’est pas très soigné, ne fait pas cas de son image ou de son allure, sourit relativement rarement. Il est rare de le voir s’imposer ou s’exprimer trop fort, mais le grain de sa voix est doux, intense, grave. Une barbe mal entretenue mange ses joues et durcit ses traits.

Psychologie

Les différents traits qui composent la personnalité de Jacob font de lui un homme d’apparence renfermé et difficile d’approche. Souvent en retrait et peu bavard, les personnes qui le fréquentent pensent d’abord qu’il est désintéressé des relations sociales et c’est ce qui explique fort probablement son choix de carrière. Dans les faits, Jacob est surtout extrêmement timide. A la limite de bégayer à chaque fois qu’il rencontre quelqu’un, il est avant tout l’incarnation du malaise en société, incapable d’en placer une sans bafouiller, il se complet dans le silence plus par nécessité que par choix.

Jacob n’a vraiment pas confiance en lui, il ne s’ouvre qu’en présence de personnes qu’il connait déjà et qui transmettent de la bienveillance. Difficile de discerner cependant pour lui celles qui lui veulent du bien des autres, puisqu’il a tendance à plutôt mal juger les gens. Il s’en est pris, des claques dans la figure, sans être capable de comprendre la leçon après coup. Tout ça le rend incroyablement naïf et particulièrement influençable. Il n’a pas envie d’être exclu, mais est incapable de se porter assez d’estime pour savoir comment s’intégrer correctement.

Grand sensible, il fait souvent au mieux pour éviter d’être trop expressif, mais ça n’est jamais facile. Ses yeux trahissent souvent ses émotions, et s’il est assez solide pour ne pas pleurer en public, il est du genre à percevoir aisément les variations dans le ton des gens, et y sentir les agressions, les frustrations et les mécontentements. Finalement, se tenir en retrait lui permet avant tout d’éviter un débordement qu’il serait incapable de gérer. Avec le temps, il a appris le calme et la patience, à bien mieux maitriser ce qu’il ressent aussi.

Jacob est de fait d’une écoute attentive rare, prévenant à l’égard des autres et apte à prêter l’oreille sans sourciller. De la même manière, il est facile de l’estimer comme une personne généreuse, qui donne sans peine de son temps et de lui-même pour ceux dans le besoin. Quand il faut donner à manger au nécessiteux, il est le premier à le faire, quitte à offrir son repas pour ça. Ceux sont des valeurs qui lui viennent de sa mère, et plus encore, du temps qu’il a pu passer à l’église. Un jour, sa gentillesse le perdra sans doute.

Profondément pacifiste également, Jacob l’est peut-être trop, mais dans tous les cas, il déteste la violence sous toutes ses formes. A chaque fois qu’il a été contraint de l’être, le poids de la culpabilité a vite fait de le faire crouler. Aujourd’hui encore, il y a des gestes qu’il ne se pardonnera jamais et qui lui pèsent sur la conscience. Il se noie de fait dans le travail, dans lequel il a trouvé une structure et une passion, il ne rechigne jamais à la tâche d’ailleurs, qu’elle soit valorisante ou au contraire, juste pénible.




Story of survival

Pre-apocalypse

1978 – Ces champs, il les connait à ne plus avoir besoin d’ouvrir les yeux pour s’y rendre. De jour, de nuit, il les a parcourus mille fois. Il faut dire qu’il est né là-bas. A Kennewick pour être précis, en juillet 78. Ses parents sont jeunes encore, mais fous l’un de l’autre. Il y a Richard Ross, un rancher malhabile de ses mots mais terriblement tendre de ses mains. Et Jodie, le sourire scotché sur les lèvres et des cheveux d’un noir de jais dont il a hérité. Elle est belle, Jodie. D’une beauté intimidante, d’un caractère qui bouscule toutes les limites. Et elle aime sa famille avec une force désespérante. Elle est infirmière, ouverte aux autres, tellement appréciée qu’elle n’en finit pas d’être remercié de toute part pour son travail. Jacob, lui, adore sa mère plus que tout. Il a une relation fusionnelle avec elle, coincée entre amour tendre et admiration sincère. Il n’y en a pas deux comme elle. Ils partagent beaucoup : des soirées interminables, des instants au piano qu’elle cherche à lui apprendre, les dimanches à l’église, des conversations où ils refont le monde. Il ne remarque pas quand l’inquiétude gagne ses traits. D’autres fois, où elle se sent trop fatiguée pour l’écouter parler. Mais Jacob sait une chose : Il ne pourra jamais se passer d’elle, encore moins l’oublier.

1990 – A côté de cette boite, Jacob a du mal à réaliser. Son père cherche sa main pour y trouver peut-être du soutien. Il a tôt fait de demander à son fils de ne pas pleurer, d’être fort. Mais Jacob déborde pourtant d’un vide qu’il ne peut plus contenir. Il ne comprend pas pourquoi Jodie n’est plus là. Pourquoi on l’enterre. Elle est malade depuis des années, souffrante encore plus dernièrement. Tout ça pour quoi ? Une vulgaire seringue qui s’est brisée dans ses doigts pendant qu’elle piquait un junkie. Depuis ? Le mal est parmi eux. C’est ce qu’il y a de vicieux avec la maladie, c’est qu’elle ne gangrène pas seulement un corps. Elle sape les fondations mêmes d’une existence fébrile. Les factures qui s’accumulent, les traitements qu’on ne paie pas, les disputes plus fréquentes, la peur de la mort surtout. La nécrose est à même les murs de ce ranch dans lequel ils vivent encore, à suinter des murs comme le pue qui jaillit d’une plaie. Depuis combien de mois galèrent-ils ? Depuis combien de mois, Jodie souffre ? Peut-être qu’au bout, il vaut mieux qu’elle se repose pour de bon cette fois, dans cette boite. Au moins, elle n’a plus mal.

1996 – Les jumeaux sont nés. Richard s’est remarié rapidement – trop au goût de Jacob, mais il a été bien incapable de le lui dire. Depuis la mort de Jodie, de toute façon, les deux sont bien incapables de communiquer. Mais Lizbeth essaie de l’inclure dans cette nouvelle famille, faire en sorte qu’il se sente bien parmi eux. Elle tente de remplacer sa mère aussi, peut-être. Mais elle a quasiment dix ans de moins que Richard et étrangement, Jacob ne parvient pas à l’apprécier vraiment. Il n’y voit qu’une vague remplaçante qui ne parvient pas à égaler Jodie. Ce n’est que plus tard qu’il s’excusera auprès d’elle d’avoir pu penser ainsi. Sur l’instant, il ne voit pas son investissement ou sa bienveillance. Il ne voit que ces deux enfants qui viennent lui prendre son père, et qu’il doit apprendre à aimer également. Que ce second mariage qui remplace progressivement les photos de sa famille par une autre dont il n’a pas l’impression de faire partie. Mais maintenant que son frère et sa sœur sont là, Jacob se sent investi… D’autre chose. Peut-être d’un devoir d’être là pour eux. Il abandonne une scolarité médiocre pour aider finalement son père au ranch, et se dévoue davantage à ce qu’il lui reste des souvenirs avec sa mère.

2002 – Il n’imaginait pas pouvoir se sentir ainsi. Avec Suzanna, tout est allé vite, et tout semblait aussi évident. Quand ils se sont rencontrés en 1998, dans un bal de la ville de Kennewick, et le coup de foudre a été visiblement réciproque. Proche de valeur traditionnelles, Jacob a voulu l’épouser avant toute chose. Elle a dit oui, ils se sont unis dans une cérémonie discrète, avec leurs proches seulement. Un an après, il tient dans le creux de ses bras son fils. Victor. Il est jeune encore pourtant, pas vraiment un homme dans sa tête, peut-être d’avantage un enfant dans les chaussures d’un adulte. Mais l’émotion le gagne et c’est sûrement la première fois depuis des années qu’il partage quelque chose de fort avec son père, Richard.

2005 – C’est une claque. Il encaisse les révélations douloureusement, se défaisant de la poigne de l’amant de sa femme pour le repousser. Il fuit ? Peut-être. En tout cas, il rentre, un mauvais présentiment accroché à son cœur. Alors qu’il pénètre dans sa maison, Jacob ne peut s’empêcher d’appeler dans l’entrée après Suzanna et Victor. Il entend le cri de son fils, suivit d’un souffle qui le terrifie. C’est quatre à quatre qu’il grimpe les marches vers l’étage, et une vision le fige dans le cadre de la porte. L’homme a du mal à comprendre la scène qui se déroule sous ses yeux. Il l’a vu mille fois avant : Suzanna, faisant prendre son bain à Victor avant de le rhabiller. Elle est agenouillée devant la baignoire, des larmes inondent ses joues et elle supplie l’enfant d’arrêter de s’agiter. Elle le gronde même, de tremper le carrelage. Et il comprend. C’est d’un bond vers l’avant qu’il se précipite pour agripper sa femme par les épaules et la tirer vers l’arrière. Il ne fait même pas attention à s’il lui fait mal. Son réflexe est de plonger dans l’eau chaude de la baignoire et d’en tirer son enfant. Il le maintient contre lui, le renverse, lui fait recracher toute l’eau qu’il a avalé. Son souffle tousse, pleure, se blottit contre lui. Il tremble quand son regard croise celui de sa mère. Celle-ci hurle alors, se rue sur Jacob, tente de lui récupérer son fils. Elle lui griffe les bras, le visage, mais il la chasse en la repoussant à nouveau.

2010 – En cinq ans, Jacob a eu le temps de tout découvrir. Les amants, les mensonges, même la paternité de Victor est remise en question. Il ne sait dire à quel moment Suzanna a totalement perdu la tête. Mais il aurait dû le voir. Sans doute que l’implication qu’elle mettait dans la religion était un signe avant-coureur. Que sa tentative de meurtre sur leur enfant le résultat d’une accumulation qu’il n’a pas su comprendre. Jacob s’est renfermé. Il se concentre sur son fils qui ne peut s’empêcher de poser des questions. Pourquoi rendent-ils visitent à Maman dans un hôpital où elle n’a même pas la force de parler ou de bouger ? Il lui explique qu’elle est malade. Très malade. Et au fur et à mesure des mois, les visites s’espacent dans le temps. Il laisse à la famille de Suzanna le travail de s’occuper d’elle. Lui doit prendre soin de Victor, et palier à l’absence notable de sa mère. Le garçon garde des traumatismes de cette expérience, mais aucun souvenir réel. Il faut des mois et énormément de patience à Jacob pour lui apprendre à nager, ou lui permettre de se laisser prendre dans les bras par Lizbeth. Il se découvre des trésors de patience pour son enfant, et Victor lui rend, à sa manière, un amour qu’il sait intense.

2015 – Victor a bien grandi. Il l’aide à transporter le piano qu’il tente de monter sur la scène où il doit accompagner son frère et sa sœur ce soir. Du Rock Chrétien ? Qui aurait pu croire que ça marcherait autant ? Et pourtant, ils ont leur succès dans la ville. Victor est fier de ça, s’il ne fait pas encore parti du groupe, il sera dans le public ce soir, avec nombres de ses amis d’école. Le projet a rapproché les liens dans la famille, leurs parent sont fiers d’eux. Malgré l’écart d’âge notable entre lui, l’aîné, et ses deux cadets, ils parviennent à s’entendre. Et il doit bien le dire : lui-même est très heureux de faire parti de ce projet.

Post-apocalypse

Octobre 2015 – D’un geste vif, Jacob coupe la radio.

Ecoute pas ça, dit-il à son fils en lui adressant un regard en coin. Ce dernier le lui rend, sans pour autant comprendre pourquoi. Il lui adresse un maigre sourire troublé.
Papi dit que ça s’améliore pas, souligne-t-il alors. J’ai des copains qui sont pas revenus à l’école, leurs parents ont trop peur, ajoute-t-il dans la foulée.

Que peut-il lui dire ? Alors qu’il dépose Victor devant son lycée, il pose une main sûre sur son épaule et le scrute longuement :

T’en fais pas pour ça, ok ? On va gérer la situation, il t’arrivera rien, lui promet-il.

Les deux se laissent sur ces mots, et se retrouvent le soir. L’instant semble suspendu car dans les jours qui suivent, les choses ne s’améliorent absolument pas. C’est Richard qui décide de demander à ses enfants de revenir au ranch pour quelques jours. Lui qui a dû congédier une partie de ses employés a toujours besoin de faire tourner l’entreprise. Il est normal, de fait, pour les Ross, de se réunir. Victor n’est pas remis à l’école – pas avant que ça change en tout cas.

C’est fin novembre cependant qu’ils ont la « chance » de voir leur premier mort cependant. Un homme, le teint malade, les yeux révulsés, qui se rue sur Cooper et tente de lui arracher le visage. Ils ont besoin d’être deux pour l’en empêcher et le maintenir au sol alors qu’il s’agite sans se fatiguer. Cooper échappe sans doute au pire, l’agression est violente et Lizbeth conduit son fils à l’abri. Père et fils cependant ne savent pas quoi faire de l’individu. Ils l’enferment dans la grange, vide, en lui demandant de se calmer. Il ne le fera pas, ne parlera pas non plus. C’est incompréhensible et pourtant… C’est ainsi.

Ils en viennent à décider que les malades iront dans la grange, le temps qu’une solution soit trouvée. Qu’importe que ça soit dangereux, ils n’ont pas vraiment le choix. Parce qu’ils n’ont aucune idée de comment les gérer. Heureusement, les agresseurs sont peu nombreux, pour l’instant.

2016 – Richard soupire, à côté de lui, Jacob l’aide à se relever. Il se fait vieux, plus vieux que prévu, et les réserves qui s’amenuisent pour nourrir le bétail l’oblige à considérer l’abattage – ou la libération peut-être ? – d’une partie de son troupeau. Inutile de le cacher : ça lui fait mal au cœur. Jacob a les épaules solides, assez pour tenter de préserver son père de tout ça. Il transfert les vaches d’un champ à l’autre, tente en tout cas de les garder le plus longtemps possible mais parvenu à l’automne, il faut prendre conscience que ça n’est pas si simple. D’autant que d’autres individus, de plus en plus décharnés, s’aventurent sur leurs terres, attirés par le bétail.

Lizbeth n’est pas à l’aise d’ailleurs avec la grange, et Victor, encore jeune, considère qu’il vaut mieux les abattre et les brûler. Dans la famille, le sujet fait longuement débat dans les repas. D’un homme enfermé en fin d’année 2015, ils sont désormais vingt-deux entre les murs de cette grange à ne rien faire d’autres que grogner. Et ils ne mangent rien, ils ne deviennent agressifs que lorsque les vivants sont proches. Alors, il est décidé de les laisser mourir. Puisqu’il est évident que personne ne viendra avec une solution à ce troublant mal.

En octobre cependant, alors qu’ils tentent d’enfermer une autre personne dans la grange avec Lizbeth et Cooper, la blonde se fait sauvagement attaquer. Ils sont trois à débouler de derrière la porte, se ruant sur la quinquagénaire avec une telle hargne que son frère et Jacob n’arrivent pas à les retenir. Les choses manquent de se retourner contre eux, Cooper s’en sort en dégageant le malade sur lui, Jacob d’un violent coup sur le crâne parvient à achever son agresseur. L’instant d’après, il devient urgent de refermer la porte et maintenir les autres morts dedans. Mais le constat est terrible : Un dernier rôdeur se tient au-dessus de Lizbeth et lui dévore la gorge. La femme se noie finalement dans son sang avant de s’éteindre.

Dépassé par les événements, cette nuit d’octobre est effroyablement longue pour toute la famille Ross. Au chevet de sa femme morte, Richard ne parvient pas à comprendre. Au bout de plusieurs heures, cette dernière râle cependant, rouvre les yeux, et le cauchemar reprend une seconde fois… Des cris, des pleurs et une détonation d’une violence rare vient ramener le silence sur la chambre. Le crâne de Lizbeth explosé à la chevrotine tapisse désormais la chambre parentale. Richard tient son bras contre lui où une marque de morsure y figure… Et c’est tremblant que Jacob baisse le canon encore fumant de son arme.

2017 – Jacob se redresse de la tombe creusée de son père. Il doute ; et il est le seul à qui il peut vraiment le dire. A la mort des doyens du ranch, c’est à lui qu’est revenu la responsabilité de son fils, son frère et sa sœur. Il peut compter sur chacun d’eux pour l’aider évidemment, mais il a l’impression que chacune des décisions qu’il prend peut se retourner contre eux. Pour l’instant, ils restent au ranch, sortent que lorsqu’ils n’ont pas le choix. Ils économisent les balles évidemment, parce que le bruit attire les rôdeurs. Les bêtes aussi – alors ils se sont défaits d’une partie à qui ils ont rendu leurs libertés. Ils ne se déplacent en ville qu’à cheval.

Après la mort de Lizbeth, et trois jours après de Richard, une drôle d’ambiance s’est posée sur le ranch de surcroit. Sa famille lui en a voulu, prêt à le jeter dehors. Mais c’est Phoebe qui est parvenue à apaiser tout le monde et à les inviter à réfléchir à tout ça. Il se passe quelque chose qui les dépasse totalement. Dieu les a peut-être abandonnés ce soir-là, ou peut-être que le Diable a été plus fort. Il ne faut cependant pas perdre espoir.

Car en novembre, lors d’une sortie avec Victor, lui et Jacob ramènent un petit groupe de cinq personnes. Des bouches supplémentaires mais surtout, des bras pour les aider avec le ranch. Une certaine vie se forme, une communauté peut-être. Et la petite famille comprend mieux, deux ans après le début de cet enfer, ce que ces gens veulent bien leur témoigner.

Helene fait partie de ce petit groupe d’ailleurs. Elle est discrète mais d’un naturel joyeux qui parvient à lui rendre parfois le sourire. Ils sont complices, et plutôt proches. Il parvient à s’ouvrir à son contact.

2018 – C’est en début d’année qu’ils sont approchés par une communauté d’envergure. Alors qu’ils sont une petite dizaine ici, on leur annonce qu’un semblant de société a revu le jour dans les environs de Walla Walla. Jacob considère la chose mais dans son for intérieur, la décision est déjà prise. Il s’en veut d’abandonner le ranch familial, mais ce que ces gens semblent pouvoir offrir à sa famille et ses amis vaut totalement la peine. Il doit penser à l’avenir.

On ne leur ment pas. Ils sont installés, regroupés ensemble au début. Victor a de nouveau accès à un enseignement, même s’il préfèrerait continuer à travailler avec son père. Jacob, lui, a le devoir de poursuivre ce qu’il sait faire. Le travail avec le bétail et les champs, ça lui connait : il a les bras fait pour ça. Il dresse des chevaux pour ne pas gaspiller une essence précieuse, s’assurer un quotidien pour eux. Son œuvre est apprécié, et même si ce grand timide a du mal à l’exprimer, il a conscience de cette seconde chance. Quand l’électricité revient au printemps, son frère, sa sœur et lui ne peuvent s’empêcher d’éclater de rire ; depuis combien de temps n’ont-ils pas ri ?

Pourtant en septembre, quand les règles se durcissent, les rires s’éteignent avec. Les Ross ont du mal à comprendre ce qu’il se passe. Et Phoebe est pressée de trouver un compagnon – rapidement. Dans la foulée, elle se met en concubinage, sans dire à ses frères si c’est par choix ou pas obligation. Cooper, pour sa part, est davantage frileux sur ses fréquentations. Il a en vu une jeune femme mais celle-ci est visiblement déjà prise. Et lui ? Lui, c’est Helene qui vient cogner à sa porte un beau matin.

2019 – Jacob tient fermement la main d’Helene. Agenouillé devant elle, il tente d’apaiser ses larmes. L’alliance qu’ils portent tous le deux les unis désormais, mais quelque chose ne va pas chez sa femme. Il essaie de comprendre. De l’extérieur, tous trois – avec Victor – font une famille extraordinaire. Et il ne peut pas dire – lui-même est très heureux de ce qu’il se passe. Il embrasse tendrement son front en tentant de la rassurer, il lui promet qu’elle peut lui faire confiance.

C’est parce que je ne suis pas enceinte, confit-elle entre deux sanglots étranglés. Sa voix est transformée par l’émotion, presque inaudible. Il fronce les sourcils…
Mais… Nous… n’avons pas consommé. Il ne termine cependant pas sa phrase, il n’y a pas de mystère dans ce qu’il va dire. Helene secoue la tête.
Ils veulent qu’on le fasse. Que je tombe enceinte, ajoute-t-elle. Mais je ne peux pas, soupire-t-elle finalement comme un aveu arraché.

Jacob s’en fait alors. Est-elle stérile ? Malade ? Immédiatement il se redresse et la prend dans ses bras, lui assurant son entière présence à ses côtés, ce qu’elle voudra pour aller mieux. Il ne compte pas la laisser parce que, c’est sans doute bête mais… Il l’aime. Il l’aime terriblement. Et quand il lui dit ça, Helene explose en sanglot, incapable de lui rendre la faveur. Tout du moins, pas comme ça.

J’aime les femmes, murmure-t-elle.

La surprise le rend mutique. Durant plusieurs semaines, il est incapable de comprendre. Mais quand il retrouve la parole, les résolutions de Jacob sont claires : il ne lui fera jamais rien de mal. Il ne l’obligera à rien. Il l’aime. Victor l’aime également. Ils sont une famille. Ils trouveront une solution. Et si pour protéger Helene, il faut qu’elle tombe enceinte alors… Ils se débrouilleront. Le stratagème est absurde, et Jacob s’en sent terriblement coupable et honteux, mais ils n’ont pas le choix. Ils ne consomment jamais et la révolte de mai les pousse tous deux à faire encore plus attention.

Mais Helene est terrifiée. Et lui… Eh bien, il n’en mène pas plus large. Ces tentatives d’insémination artificielles se soldent sur des échecs.

2020 – Il retrouve Helene pendue à l’arbre dans leur jardin. Horrifié, il ne réalise pas tout de suite ce qu’elle a fait. Les raisons pour lesquelles elle l’a fait. Les larmes l’empêchant de voir, il la décroche et lui supplie de revenir. Ses cris alertent le voisinage, les gardes arrivent, les autorités aussi. On le défait du corps de sa femme qu’on transfert ailleurs et qu’on achève avant toute chose. Elle ne reviendra pas. Et alors que Victor ramasse son père, ils savent qu’elle ne reviendra jamais.

C’est dans son journal, trois mois plus tard, que Cooper et Victor trouvent les raisons de son geste. Ils sont tous deux révulsés, affectés par le suicide d’Helene dont la réputation est ruinée depuis alors qu’elle était leur amie. Et par ce qu’on a voulu les forcer à faire, elle et Jacob. Copuler devant témoin. Mais la situation s’aggrave et un vent de grogne s’élève néanmoins à la fin de l’année. Rendu aveugle par son chagrin, Jacob se plonge assidument dans le travail pour s’éviter de vriller totalement… il remarque pourtant le ménage de son frère avec d’autres personnes du campement.

Quand en décembre, la révolte menace d’éclater, il prend son frère à part et le supplie de ne pas faire ce qu'il a en tête. Les mains sur les épaules, les larmes aux yeux, l’idée de le perdre aussi l’empêche de respirer. D’autant qu’il entrainerait tout le monde dans sa chute. Cooper renonce à participer à cette révolte, peut-être parce que son instinct lui dit que ça n’est pas le bon moment. Peut-être. Mais le doute plane sur leur famille néanmoins et les manifestations sont étouffées dans la violence. Deux cents cinquante morts. Heureusement, Cooper n’en fait pas parti.

Janvier 2021 - Et maintenant, quoi ?

Survie

Entre la gestion des chevaux et les allés quotidiens de chez lui jusqu’à son travail, Jacob n’a pas le temps de s’ennuyer. Il a cependant retrouvé une certaine normalité désormais, une normalité qui pourrait lui faire du bien. Il est néanmoins obligé de sentir peser sur ses épaules l’épée de Damoclès que son jeune frère a placé malgré lui. En ayant soif de Justice, de Liberté, de Morale. On surveille les Ross désormais, on cherche en tout cas à éviter qu’ils ne prennent part à d’autres méfaits.

Jacob fait de son mieux pour montrer patte blanche. Toujours discret, et timide maladif, il est bien vu de ses employeurs, un travailleur investi, qui ne râle jamais de sa condition. Son fils le suit souvent, mais les relations se tendent entre eux. La révolte de la jeunesse peut-être ? Il n’en sait rien. Il veut juste que son enfant soit à l’abri, et peut-être devra-t-il considérer que ça n’est pas ici qu’il peut l’être…

time to met the devil

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