Big bad wolfy is there!

Big bad wolfy is there !

Shawn & Max

Dire qu’elle était fatiguée était un euphémisme. Max avait des nuits courtes. La situation en ville ne s’arrangeait pas vraiment et vous étiez un peu dépassé par les évènements. Comme si ces bouleversements ne suffisaient pas, vous deviez toujours vous occuper de vos rondes habituelles, des plaintes, des enquêtes et de la tonne de paperasse qui en découlait. Tout ce qu’il fallait pour la réjouir. Alors le moindre temps libre qu’elle avait, la policière l’utilisait pour dormir. Voir son père. Dormir. Et voir Tyler. Ce qui au final ne faisait pas tellement de temps pour son sommeil. C’était une période difficile pour tout le monde, ça finira bien par prendre fin avec l’arrivée des beaux jours. C’était ce que la brune espérait le plus en ce moment. Perdue dans son songe, la jeune femme se mit à froncer des sourcils comme si elle avait pressenti quelque chose. Son rêve paraissait si beau et si calme. Sauf que rapidement il prit une direction inattendue. C’est la voix de son coéquipier qui résonna à la fois dans sa tête et dans son rêve. Toujours endormie Max n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait. Elle ne trouvait aucune réponse logique à la présence de Shawn, ou de sa voix, dans ses songes. Puis, comme si elle avait été piquée par une mouche, elle se redresse dans son lit. Elle fait le moins de bruit pour analyser le silence autour d’elle. Est-ce qu’elle a vraiment entendu son coéquipier ? Songeuse, elle reste quelques secondes de plus figée pour essayer de discerner le moindre son anormal dans son appartement. Rien. Elle se laisse retomber dans son lit et ferme les yeux. Sauf qu’elle se redresse aussi vite. Là, elle n’a carrément pas rêvé, c’est bien lui qu’elle a entendu. Poussant un soupir, elle s’étend jusqu’à attraper son téléphone sur sa table de nuit. Quand elle découvre l’heure elle comprend que le devoir l’appel et que son cher coéquipier a fait le déplacement jusqu’ici. Le connaissant, il sera bientôt dans son appartement.

Elle sort alors du lit en baillant. C’est là qu’elle l’entend très clairement l’appeler. Il est entré. Voilà. Ca ne l’étonne même plus. Au moins il n’est pas arrivé en courant pour sauter dans son lit, c’était déjà ça, elle n’allait pas se plaindre. — J’arrive !, hurla-t-elle avec une voix fatiguée. max>— Fait moi un café,, ajouta-t-elle toujours en criant à travers les murs. La brune récupéra quelques fringues dans son placard avant de filer dans la salle de bain. Elle fila sous la douche en trente secondes chrono. La policière s'habilla avec la même rapidité et attacha ses cheveux en queue de cheval. Enfin prête, elle rejoint son coéquipier qui est dans sa cuisine, prenant ses aises comme à son habitude. Max le voit avec une bière à la main devant sa caftière, deux tases prêtes. — Merci , elle dit simplement en sortant un thermos du placard. Elle s’empare de sa tasse et la transvase dans le thermos. Ils n’ont pas le temps de trainer. Elle se saisit alors de la bière. — Et pour ça il est encore un peu tôt, surtout qu’on est de service. , qu’elle lui dit avec un petit regard du genre “pas à 8h du mat’”. Elle se détourne de lui pour aller la poser sur le plan de travail mais déleste la bouteille d’une bonne gorgée. Il ne restait plus qu’un fond à la boisson et elle la dépose avant de venir récupérer son thermos et de sortir de la cuisine. — On y va ? J’ai cru t’entendre parler de donuts. J’ai faim. En passant dans le salon elle s’équipe de sa plaque et de son arme, puis elle pris ses clés et referma une fois que Shawn fut sorti de l’appartement. — Et c’est toi qui rinces. Je dormais bien, dit-elle en boudant. — Et la prochaine fois, ne force pas la serrure de chez moi ! , répliqua-t-elle avec un air faussement offusqué.

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Shawn & Max

Quand elle débarque dans la cuisine, elle n’est pas tout à fait réveillée. La douche ou plutôt la micro-douche qu’elle a prise ne lui a pas suffi pour émerger complètement. Les semaines difficiles creusaient de plus en plus dans sa réserve de sommeil et c’était de plus en plus difficile de se lever le matin. Sauf qu’il fallait bien aller bosser, histoire de donner le change et faire croire que vous aviez encore la main sur ce qui se passait sous vos yeux. Parfois elle se demandait s’il ne valait pas mieux évacuer la ville. Mais bon, qui était-elle pour suggérer de telles mesures ? Chacun son métier après tout et elle laissait le gouvernement gérer cette crise comme bon leur semblerait tant qu’elle pouvait protéger les siens. Au pas de course, elle s’empare de son café et arrache pratiquement la bière des mains de son coéquipier. Quand il lui raconte son aventure d’hier soir, Max lève les yeux au ciel. — Pauvre petite, heureusement que tu étais là pour la sauver, elle balance sur un ton ironique. Elle lui jette un regard réprobateur quand il lui dit qu’il n’attend qu’une chose : que Wendy se casse de chez lui. — Arrête de dire des conneries, t’aimes bien l’avoir chez toi. Et t’a surtout passé l’âge de ramasser des gamines dans la rue pour les sauter dans ta voiture. Les vraies femmes te font si peur que ça ? qu’elle balance pour le provoquer avant qu’ils ne quittent son appartement.

Tandis qu’elle descend les escaliers derrière lui elle ne peut s’empêcher de rire. Arrivée au bas de son immeuble, elle s’approche de lui pour déposer un baiser sur sa joue. — Oh merci mon cher coéquipier qui s’inquiète tellement pour moi ! Elle le double alors pour lui faire face mais continue d’avancer vers la voiture de service qui se trouve à présent derrière elle. — Et pour me voir nue… Effectivement, tu peux toujours rêver ! qu’elle répond avec un clin d’œil. Ils montent finalement dans la voiture et tandis qu’elle s’installe tranquillement et qu’elle s’apprêtait à boire une gorgée de son café, les propos de Shawn l’interpellent. — Comment ça un VRAI café ? Qu’est-ce que t’as mis dans le mien ? dit-elle soudainement inquiète de ce qu’il a bien pu trafiquer. Elle espérait qu’il ne lui avait pas foutu de la drogue et se sentait étrangement rassurée de ne pas l’avoir bu d’une traite. Suivant ses dires, elle approche le thermos de ses lèvres .Elle renifle quelques secondes l’odeur qui se dégage de celui-ci mais ne trouve rien d’anormal. Résignée, elle décide de le goûter et prend immédiatement un air dégoûté quand la saveur du café grossièrement salé lui emplit la bouche. Plaquant une main devant sa bouche elle se retient de tout recracher et avale péniblement.

Elle file un coup dans l’épaule du brun à côté d’elle. — Putain t’es chiant ! Tu peux le dire, un arrêt café s’impose et donuts bien sucrés aussi. J’ai au moins besoin de ça pour faire passer le truc que tu m’as servi. Elle se vengerait. Elle ne savait pas encore comment mais elle lui rendrait la monnaie de sa pièce. — Tu pourrais au moins être plus sympa avec moi dès le matin… dit-elle en feignant une bouderie. Son regard se posa sur la fenêtre tandis qu’il démarra en trombe avec Bon Jovi qui résonnait dans l’habitacle. Elle laissa la chanson défiler quelques minutes, la tête toujours tourné à l’opposé du conducteur avant de finalement reporter son regard sur lui. — On a des ordres particuliers pour aujourd’hui ? lui demanda-t-elle. Ses derniers temps ils étaient souvent assignés à la surveillance de quartier plus ou moins touché par la grippe. Il n’était donc pas rare de croiser des malades et des familles endeuillés. Max avait horreur de ça. Elle supportait de moins en moins le chagrin de ces gens tout simplement parce que ça lui rappelait la sienne. Après toutes ces années, elle pensait qu’elle avait finalement réussi à tourner la page mais il semblerait que non. C’est pourquoi elle espérait qu’il lui donne de bonnes nouvelles concernant cette nouvelle journée de travail.

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Shawn & Max

Elle ne peut s’empêcher de plaisanter avec lui. Ca fait partie de leur quotidien après tout. Shawn était comme ça et avec le temps elle avait appris à le connaître et à savoir comment agir avec lui. Max s’était beaucoup attaché à son coéquipier. C’est pourquoi lorsqu’il parle de coucher ensemble elle ne peut s’empêcher de rire. — Mais oui, quelle chance ! Pourquoi on l’a pas fait avant, franchement ? qu’elle répond avec un air choquée du genre “mais pourquoi on y a pas pensé avant ?” Évidemment elle savait que le brun blaguait. Ce n’était pas la première et ne serait certainement pas la dernière fois qu’il insinuerait la chose. Seulement elle ignorait jusqu’à quel pourcentage il blaguait. Cela lui donnait même envie de découvrir cela. Mais elle n’en fit rien, ce n’était pas vraiment le moment, ni la bonne journée.

La policière reprend son sérieux quand il parle du café. Les paroles qu’il prononce ne la rassure pas franchement, rien n’est réellement sacré pour lui quand il peut faire une blague. Après, il vient de chez elle donc les trucs bizarres qu’il a pu fourrer dedans son déjà limité. En théorie. Elle hésite entre ne pas le boire du tout et au moins tenter sa chance. Etant donné la fatigue qui la tiraille, elle ne tiendra pas une journée sans café, ni même les 5 prochaines minutes alors elle dépose ses lèvres sur le bords du thermos. Max voulait être réveillée et c’est chose faite ! Le goût salé est juste dégueulasse et elle manque de recracher sa mini gorgée dans la voiture mais se retient de justesse. Le regard qu’elle pose sur lui est très interloquée. D’un côté elle avait envie de lui demander ce qu’il pouvait bien faire subir à son prédécesseur et de l’autre, elle n’était pas vraiment sûre de vouloir le savoir. —Je sais pas si j’ai vraiment envie de savoir. Mais rassure moi, c’était pas des fluides corporelles, hm ? Franchement avec Shawn, valait mieux se méfier. Même si elle en doutait, il aurait bien été capable de lâcher des crottes de nez dans une tasse à café.

Elle n’ajoute rien quelques temps. Elle laisse la musique envahir l’espace et Shawn rouler à sa manière. Finalement, voyant bien qu’il ne parlait pas de leur journée, elle ne peut s’empêcher de lui poser la question. Quand elle le voit lever les yeux aux ciel elle à l’envie de le cogner mais se retient de le faire étant donné qu’il conduit. — Oui oui, le café, les donuts. J’espère que tu vas au drive du Dunkin donuts… tu sais que j’adore y aller avec la voiture de service. qu’elle réplique pour lui redonner le sourire. Après tout, son coéquipier est un vrai ronchons. Il se gare sur le bord de la route et la brune prend une grande inspiration. Une longue journée les attends apparement. — Gna gna gna, elle répond comme une enfant quand il lui dit qu'elle fait chier. Sauf que quand il commence à parler des ordres elle écoute attentivement. — Gagner une voiture c’est une veine de cocu pour toi ? Si on parlait de millions de dollars… ok. Mais une voiture à la tombola, ça vaut quoi ? 20 000 dollars au maximum ? Acquiesçant, elle ajoute : — Faudra aller voir sa femme et ses gosses. Quel âge ils ont? Autant savoir tout de suite s’ils peuvent les interroger ou non.

Par la suite, il parle d'aller dans le quartier Nord de Boston ce qui la fait directement grimacer. — Et ces trucs louches c’est pas lié à la grippe ? Avec ce qu’on voit en ce moment… L’idée de faire une planque ne l’enchantait pas. Pas aujourd’hui en tout cas. Et l’envie d’avoir sa boîte de donuts et son litre de café était plus pressante maintenant qu’elle savait à quoi s’attendre. Il redémarre en trombe et l’accuse de le démoraliser. — Arrête ton char ! Tu trouveras bien des trucs pour te remonter le moral va. Et puis t’es avec moi, ça devrait te suffir à te rendre heureux !. Max a le sourire aux lèvres quand elle dit ça. Elle attend qu’il la regard et s’approche doucement de lui tant qu’il ne l’aura pas fait. Arrivée à 20 cm de lui elle se fige et le fixe. Elle pouvait rester comme ça tout le long du trajet s’il voulait. Elle ne bougerait pas tant qu’il ne l’aura pas regardé.