Curfew emergency

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Hannah P. Dickens
Hannah P. Dickens
Métier : Galeriste et artiste
Informations : ✯C'est une artiste dans l'âme
✯Elle gère une galerie d'art
✯Elle est mère et épouse
✯Le père de son fils est sous injonction de la cour, mais il tente de retrouver ses droits de visite avec son fils
Véhicule : Ford edge 2014 rouge
Mer 18 Avr - 4:53

Elle ne savait plus réellement quoi faire, donc elle faisait ce qu’elle savait faire de mieux : prévoir la suite. Se projeter dans l’avenir pour oublier le moment présent, elle savait faire ça très bien. Il l’invitait à prendre un café et le mieux était quand même de se reposer, prendre un café avant d’aller dormir n’était sincèrement pas la meilleure idée du monde, sauf qu’il comptait bien prendre son café. Il disait ne pas être fatigué, mais bon. Son début de phrase ne l’avait pas échappé non plus et son cœur se serrait un peu à chaque fois qu’il faisait ça. C’était difficile pour elle aussi, mais elle se contenait. Juste que plus il faisait cela, plus c’était difficile. Elle lui fit un sourire, roulant des yeux au passage comme elle le faisait toujours quand il disait des bêtises et qu’il n’était pas fatigué, ça c’était une bêtise.

Elle c’était finalement arrêtée pour le regarder sérieusement. Il voulait quoi ? Qu’elle reste à dormir ? Bon d’accord, pas qu’un lit, mais quand même. Il avait certainement raison, elle était crevée et c’était dangereux de conduire dans ce genre de situation, mais dire à son mari « Désolé, j’ai dormi chez mon ex, j’étais crevée » elle n’était pas certaine que ça fonctionne bien. Oh, Dean adorerait, il aurait des brillants dans les yeux et demanderaient quand ils iraient à deux, elle en était presque certaines. En plus, il rajoutait qu’elle ne voulait rien entre eux comme si c’était mal, mais elle était mariée. Mariée ! Ce n’était pas rien quand même. Ça lui ferait plaisir et pour le moment, elle avait envie de lui faire plaisir. Il y avait encore la voix de Matthew qui résonnait dans sa tête qui l’accusait d’avoir fait du mal à Tyler. Elle aurait voulu lui répondre, mais déjà il l’a prenait dans ses bras. Elle profita de l’étreinte, même si c’était assez mal venu juste après qu’il dise qu’elle ne voulait rien entre eux. Il rajoutait qu’elle lui avait manqué, parlant encore de leur couple, sans réellement en parler. Dieu qu’il arrivait à la faire culpabiliser à chacune de ses phrases. Il continuait sur sa lancée des grandes révélations, disant qu’ils n’étaient plus en état de réfléchir, qu’elle devait se reposer. Juste à l’entendre bailler, elle baillait à son tour, ce qui n’était en rien pour l’aider elle à refuser. Elle lui murmura finalement un :

-C’est vrai que je suis fatiguée, mais expliquer à Dean que maman a dormi chez papa… on va en entendre parler pendant deux ans, tu t’en rends compte hein ?

Et elle lui souriait en disant cela, elle n’était pas froide, ni vindicative, juste Hannah qui blaguait un peu à sa façon, c’était presqu’une façon d’accepter, sans réellement accepter. Il c’était reculé, gardant une main sur la joue d’Hannah. Elle savait que c’était mal et pourtant, elle ne faisait rien pour l’arrêter. Elle n’avait pas envie de lui faire du mal, il s’arrêterait bien de lui-même, elle lui faisait confiance. La main d’Hannah vint simplement caresser la sienne pour lui sourire quand il proposa son lit, il dormirait ailleurs. Il insistait tellement.

-D’accord, une heure max, je mets ton réveil et je finirai de dormir à chez moi. Ça te va comme ça ?

Il lui avait montré la chambre et elle s’y était dirigée. Elle avait retiré ses chaussures, son manteau, elle sentait la tension des dernières heures s’évaporer et la fatigue la retrouvée. Elle avait cherché à se coucher, sans savoir comment faire pour être confortable. Elle avait fini par se déshabiller pour finalement fouiller dans l’un de ses tiroirs pour lui voler un t-shirt. Ce n’était pas le meilleur des pyjamas, mais c’était un pyjama comme un autre. Sauf qu’elle avait fouillé dans son tiroir, qu’elle lui volait un t-shirt et… c’était mal quand même. Elle aurait dû lui demander avant, mais bon, ce n’était pas trop tard. Elle quitta donc la chambre pour le chercher et finalement le trouver.

-C’est un peu trop tard, mais… j’avais le droit de t’emprunter un t-shirt pour dormir ?

C’était typique d’Hannah, prendre avant et demander après. Elle lui offrit quand même un magnifique sourire pour se faire pardonner. Elle irait dormir ensuite et elle rentrerait à la maison. Elle pouvait aussi ne jamais rentrer pour ne pas avoir à expliquer la situation à son mari. C’était une idée comme un ordre. Bon d’accord, ce n’était pas raisonnable. Elle se passa une main dans les cheveux, réalisant qu’elle était relativement éméchée. En fait, elle avait les cheveux n’importe comment, dans un vieux t-shirt et elle s’en fichait totalement, parce que c’était Tyler et qu’il l’avait vu comme ça des millions de fois. Elle ne se considérait pas jolie non plus, ce qui aidait à ne pas culpabiliser.

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Tyler Burrows
Tyler Burrows
Métier : Mécanicien
Véhicule : Ford F250 de 1969 bleu et blanc
Inventaire : Clef anglaise
Sam 21 Avr - 16:50

Hannah finit par enfin accepter ma proposition de dormir ici. Peu importe ce qu’en pense notre enfant ou son mari ou encore Matthew. J’étais en désaccord avec l’idée de la laisser repartir dans cet état. Même si le couvre-feu allait finir par se lever, il n’empêche qu’elle risquait fortement un accident de voiture avec cette fatigue. Elle se donne bonne conscience en parlant d’une sieste d’une heure. J’accepte d’un mouvement de la tête, sourire en coin. Je n’ai pas spécialement d’idée derrière la tête si ce n’est le bien être de mon ex-femme pour qui j’éprouve encore des sentiments palpables. Elle rejoint ma chambre. Je ne me suis même pas encore installé sur le canapé que je l’entends me parler. J’avais ôté mon t-shirt et une chance, je n’avais pas encore retirer mon jean. Je me retourne et lui fait face tandis qu’elle est simplement vêtu d’un de mes t-shirt. Ce genre de chose qu’elle avait l’habitude de faire les matins de grasse matinée. Des souvenirs agréables ressurgissent.

Mon visage se fend d’un sourire et je me dois de construire une réponse plus expressive que « Wow ». Je réfléchis un instant à la formulation de ma phrase. Ça ne me va pas. Je finis par clamer : « Tu sais, tu n’as même pas besoin de me le demander. Mets-toi à l’aise. » Mon visage se teinte de rouge lorsque je vois ses cuisses nues. Elle n’a rien en dessous ? Si… Non ? J’en sais rien. Mais je trouve ça inconsciemment excitant. Je me mords la lèvre en détournant le regard. Si je ne m’écoutais pas, je lui sauterai dessus pour lui ôter, ce foutu t-shirt. Et je me plaquerai contre elle pour…

D’un mouvement de tête j’efface ces souvenirs, me rappelant qu’elle risquerait encore une fois de partir. Je détourne mon regard. « Je… Je … Et tu… Bref… Je te souhaite une bonne nuit ? Bon matin ? » J’allais la laisser partir, vraiment. Et alors qu’elle longeait le canapé pour rejoindre la chambre, je la rattrape et lui saisit une nouvelle fois le poignet pour qu’elle se retourne. Je me pétrifie. J’étais sage depuis bien trop longtemps. Au moins quatre ou cinq heures. J’allais faire quelque chose de stupide, non ?

Je relâche son poignet et détourne encore une fois le regard, balbutiant une phrase incompréhensible. « Si … le chat… Enfin Motul. S’il… T’embête. Enferme le dehors, hein? » Je n’ai rien trouvé de mieux ? Vraiment ? Quel crétin. Mentalement je venais de l’embrasser une bonne dizaine de fois.
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Hannah P. Dickens
Hannah P. Dickens
Métier : Galeriste et artiste
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Mer 2 Mai - 3:09

D’accord, elle avait accepté parce que le poids de la nuit venait de la rattraper et que l’idée n’était pas trop mauvaise. Le couvre-feu serait toujours une bonne excuse, mais pour le moment, juste penser dormir serait bel et bien une bonne idée. Elle avait fini par retourner le voir pour lui demander si elle pouvait lui emprunter un t-shirt, seul problème, c’est qu’elle l’avait déjà emprunté. Elle n’avait juste pas envie de culpabiliser pour ça. Elle avala légèrement de travers quand elle le vit. Il avait commencé à se déshabiller et il était… comme dans son souvenir ou presque. Peut-être légèrement différent, mais trop peu. Il manquait peut-être un peu de sport, mais le regard d’Hannah se dirigea vers son lit de fortune et c’était très certainement mal de jumeler sport et lit dans ses pensées.

Il lui avait souri avant de répondre, ce qui la soulagea directement. Elle avait donc le droit de lui emprunter un t-shirt, ce n’était pas déplacé. Bon, peut-être un peu, mais pas assez pour qu’il s’en soucie.

-Merci.

Et elle lui avait offert un sourire, abaissant la tête pour se cacher derrière certaines mèches frivoles. Le pire, c’est qu’il en rajoutait, lui souhaitant bon matin, bonne nuit, il n’en savait rien et ça l’avait fait rire. Parce que c’était réellement compliqué pour le moment.

-Les deux me vont et non non, ça me va pour le chat. J’aime bien la compagnie.

Et là, c’est elle qui regrettait ses paroles, parce que c’était mal venu. Comment elle pouvait… il… oh Dieu que c’était compliqué entre eux. L’absence de présence, c’était clairement mieux quand on y pensait.

-À tantôt.

Et sur ce, elle tournait les talons pour aller retrouver la chambre de Tyler, son lit, ses oreillers. Une fois au lit, elle regretta encore un peu plus. Parce qu’il y avait son odeur partout et c’était loin d’être désagréable, c’était même plus que bien. Elle arrivait à se blottir dans se lit et de s’y sentir à l’aise, ce qui était très certainement un problème. Elle allait réellement finir par ne plus s’en sortir. Elle devait juste… remettre de la distance dans leur relation. Elle y arriverait bien, non ? Elle l’avait fait tellement longtemps par le passer. Elle tenterait encore. Un peu. Est-ce qu’elle prenait vraiment le temps de penser au divorce là ? Maintenant ? Peut-être. Juste qu’elle y perdrait tout au passage…
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Tyler Burrows
Tyler Burrows
Métier : Mécanicien
Véhicule : Ford F250 de 1969 bleu et blanc
Inventaire : Clef anglaise
Ven 4 Mai - 20:10

Je pouvais sentir le poids du regard d’Hannah sur mon corps. Mais j’étais moi-même bien trop occupé à la regarder et tenter de camoufler mes joues rougissantes. Elle me remercie pour lui donner le droit de prendre l’un de mes t-shirt. J’avais failli lui dire qu’elle n’a pas besoin de me le demander, mais ça serait sans doute déplacer de rappeler que tout ce qui m’appartient lui appartient aussi. Je tente de lui souhaiter un bon sommeil, qu’il soit nocturne ou matinal. Elle se contente des deux et accepte Motul. Tout m’indique qu’elle est bien plus que parfaite, comme femme. Je la regarde avec bien trop d’insistante et finit par détourner mon regard quand elle me dit qu’on se voit plus tard. Je fais oui de la tête. Une fois qu’elle est retournée je la dévisage de nous lâchant un soupir à peine audible.

Je gagne le canapé et me glisse sous le sac de couchage. Je garde les yeux grands ouverts. Je n’arrive pas à trouver le repos. Elle est là, à quelques mètres de moi, en train de dormir, pratiquement nue… Quelque chose ne colle pas. Je devrais être à ses côtés. Non. Je ne dois pas avoir ce genre de pensées. Mais… C’est comme si elle n’était jamais partie. C’est si mal d’avoir ce genre de songes.

Je dois me lever ? La rejoindre ? Non… il ne faut pas. Mais je suis chez moi ! Et je l’ai invitée. Je dois respecter sa vie, son intimité… Je me redresse, soupirant une nouvelle fois après m’être assis sur le bord du canapé. Je regarde l’entrée du couloir qui dessert la chambre dans laquelle elle se repose. Ce serait si simple… Mais si elle dort ? Il n’y a qu’un moyen de savoir.

Je me lève et franchit l’espace qui me sépare de la porte. Je m’apprête à frapper et réalise qu’il me faut une autre raison que simplement rentrer pour être avec elle. Mais c’est ce que je veux pourtant ! Mais… Si elle ne le prend pas bien ? il me faut un échappatoire ! Elle veut se reposer. Elle va m’en vouloir. Je fais demi-tour et allait partir lorsque Motul se tient devant moi. J’ai deviné ce qu’il veut. Je lui fais les gros yeux et ce petit con se met à miauler « Chuuuut ! » Et il recommence commençant à se frotter à moi. « Dégage ordure ! » dis-je en chuchotant.

Il se met à me cracher dessus et m’attaquer aux pieds lorsque je vais pour le saisir, ce qui manque de me faire une nouvelle fois tomber. Je finis par l’expulser d’un petit coup de pied. Vexé, il s’en va. Soudainement, je réagit que j’ai tapé dans la porte sans le vouloir durant la bagarre.
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Hannah P. Dickens
Hannah P. Dickens
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Sam 5 Mai - 1:08

Hannah c’était finalement décidée à tourner les talons, décrochant son regard du sien pour finalement se rendre à sa chambre. Dieu qu’elle ne savait pas comment se sortir de ce merdier. Plus elle savait qu’elle aurait dû partir et plus elle avait envie de rester. Combien de fois elle avait pensé à lui ? Seule, dans son atelier ? Trop souvent. Elle avait toujours eu tellement de regret et maintenant, il était là, tout près et elle n’arrivait plus à le repousser, pas assez. Il se comportait comme il se devait, il ne disait rien, il ne faisait rien, mais… mais elle savait bien. Il l’avait embrassé une fois et maintenant, maintenant elle ne pensait qu’à ça. C’était facile de se laisser submerger par ça, il y avait l’odeur de Tyler partout et elle était affreusement bien. Elle culpabilisait donc à mort. C’était normal de culpabiliser.

Elle était proche du sommeil, voir même endormi, quand on cogna à la porte. Elle sursauta avant de se lever pour aller ouvrir. Son cœur battait rapidement. Pourquoi cogner, mais juste une fois ? C’était bizarre non ? Elle ouvrit donc, déposant son regard sur un Tyler pas somnolant du tout. Il était là, dans le corridor et elle lui avait offert un sourire tendre, sans trop savoir pourquoi avant de demander :

-T’es pas censé être crevé et dormir toi ?

Parce qu’il était blessé, qu’il avait passé du temps à l’urgence, il devrait sincèrement dormir là. Sauf qu’il ne dormait pas, loin de là même. En toute réponse, elle se rapprocha de lui pour effleurer de nouveau sa tempe, comme pour juger de la douleur qu’il éprouvait. En vrai, elle avait simplement envie d’être assez près pour pouvoir le toucher, mais ça… c’était une autre histoire pour un autre jour. Pour le moment, elle réalisait simplement la proximité qu’elle avait elle-même installée. Elle finirait en enfer pour ça, elle le savait. C’était mal. Peter ne méritait pas cela, mais pourtant, Tyler était tellement… Tyler. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait jamais réussi à passer à autre chose hein ? Il fallait remettre de la distance ente eux maintenant, le plus rapidement possible. Il fallait bien faire les choses, les faire dans l’ordre. Elle n’était pas dupe, oublier Tyler n’était plus au goût du jour, mais au moins… juste… faire les choses bien pour tout le monde. Elle pouvait faire ça non ? Oui, oui elle le pouvait et elle allait le faire. Juste que ses doigts avaient vaguement descendu de sa tempe à sa joue doucement avant de simplement laisser tomber un petit :

-Encore désolé pour l’histoire de la dépanneuse. Je ne voulais pas que tu sois blessé.

Parce que c’était elle qui avait insisté pour son téléphone, alors… c’était logique qu’elle en soit la coupable dans tout cela.


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Tyler Burrows
Tyler Burrows
Métier : Mécanicien
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Inventaire : Clef anglaise
Sam 5 Mai - 1:26

Je sursaute en entendant la porte derrière moi s’ouvrir et je vois son visage. Ce si joli visage que je ne peux effacer de ma mémoire. Que je suis censé avoir oublié, mais c’est impossible. Et ce sourire. Je ne réponds que du mien. Elle me demande si je ne suis pas censé dormir. Je détourne le regard comme un enfant qui se fait gronder, ne sachant quoi répondre. Je suis sorti de cette expression par sa main qui effleure ma tempe. Elle est si proche. Vraiment vraiment très proche. Je sens son odeur comme jamais ces derniers temps. Elle s’excuse encore pour la chute. Je devrai lui dire que ça n’est rien, mais ce n’est pas rien. C’est idiot, mais c’est ce qui nous a rapproché. Grave ? ça l’est aussi mais dans le bon sens du terme. Je n’ai jamais été aussi sérieux.

Elle allait partir. Une nouvelle fois. Elle allait s’éloigner. Je commence à y être habitué. Non je ne dois pas la laisser aller. Pas cette fois. Je ne veux pas. Je me mords la lèvre pour juger le poids de mes actions. Allais-je tout risquer pour elle ? Allais-je perdre mon enfant pour de bon ? Ce n’était qu’une demi-vie qui nous est offert, des entrevues trop distantes les unes des autres. Je veux vivre et cesser de simplement survivre, d’être là sans réelle raison.

Je rattrape sa main sur ma joue pour la garder à cet endroit. Je m’avance, l’obligeant à reculer un peu. J’attrape la clenche de la porte par reflexe et la referme derrière nous, comme pour faciliter les choses. Ce qu’il se passera ici restera ici. Rien ni personne n’en saura rien. Pas même Motul. Et je continue de m’approcher. Elle continue de reculer jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus, préservant sa main sur ma joue. Je fais encore un pas et me retrouve collé à elle, lui offrant mon torse et mes bras pour tour refuges.

Mes lèvres viennent se joindre une nouvelle fois aux siennes. Rien d’autre ni personne pour nous séparer. Je l’embrasse avec tant de responsabilité dans mes actes. Je suis conscient de tout ce que j’ai à perdre, mais tout ce que j’ai à gagner aussi. J’ai besoin de ça. J’ai besoin d’elle dans ma vie. J’ai toujours eu besoin d’elle. Et à mesure que je l’embrasse, nos doigts sur ma joue s’entrecroisent. Mon autre main se pose délicatement sur sa joue à elle.
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Hannah P. Dickens
Hannah P. Dickens
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Véhicule : Ford edge 2014 rouge
Sam 5 Mai - 2:36

Le sommeil était facile à trouver, il l’aurait été du moins si un bruit sourd ne l’aurait pas tiré de ses pensées. C’était le chat ? C’était Tyler ? Elle espérait que ce soit Tyler, mais c’était clairement une mauvaise idée que ça le soit. Elle ne savait pas comment elle gèrerait de le voir, mais une petite voix dans sa tête lui disait que ce n’était pas une bonne idée. Elle avait donc ouvert la porte, elle c’était rapprochée, elle l’avait touché. Elle n’aurait très certainement pas dû agir de la sorte. Elle n’était pas certaine de le regretter pour autant. Elle voulait juste qu’il soit bien, qu’il ait bien. Elle voulait qu’il soit guérit magiquement, il l’a rendait émotive, comme toujours. Pourquoi il était comme ça ? Pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait à rien avec lui ?

S’éloigner, c’était ce qu’elle devait faire, mais à la place, elle sentait les doigts de Tyler contre les siens pour garder sa main en place. Il s’avançait vers elle et elle reculait, mais pas assez rapidement pour tuer le contact entre eux. Il refermait la porte et son cœur battait la chamade. Finalement, le lit arrête sa course et elle en vient à ne plus rien pouvoir faire. Elle ne pouvait plus reculer, mais elle n’arrivait pas non plus à détacher son regard du sien. Son corps contre le sien, c’était tellement mal, c’était tellement difficile, elle avalait difficilement sa salive, le souffle déjà court. Sa main était toujours contre la joue de Tyler, l’autre se glisse contre sa taille. C’était tellement naturel, c’était tellement mal.

Trop rapidement, ses lèvres reviennent à la charge et rien en elle ne donnait l’impression qu’elle allait reculer, elle n’en avait pas envie. Elle n’avait pas envie de rompre son contact. Elle le devait, mais elle n’y arrivait pas. Sa main, cherchant d’abord son ventre, remontait vers ses côtes, son dos. Elle prolongeait d’elle-même le baiser, elle en était presque certaine. Elle ne pourrait pas l’accuser de rien, ils étaient tous les deux coupables, elle bien plus que lui. Parce que lui n’était pas marié. C’était elle qui avait des responsabilités, mais plus ses lèvres rencontraient les siennes, plus elle oubliait tout. Le mal était déjà fait de toute façon, non ? Elle pouvait bien profiter et retrouver l’homme qu’elle avait toujours aimé l’espace d’une matinée. C’était ce que son corps et son cœur lui dictait pour le moment. Est-ce qu’il s’en rendait bien compte ? Est-ce qu’il les arrêterait lui ? Parce qu’elle n’avait pas réellement l’intention de rompre se contact, pas après cette nuit riche en émotion. Elle n’en avait pas la force.


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Tyler Burrows
Tyler Burrows
Métier : Mécanicien
Véhicule : Ford F250 de 1969 bleu et blanc
Inventaire : Clef anglaise
Dim 6 Mai - 1:31

Tout ce qui a pu se passer entre nous. Cette distance. Ces années de solitude. Ces disputes. Tout se retire de mon champ de vision. Je ne suis plus une moitié de moi-même, mais je redeviens complet. Un Tyler récupérant son cœur dans sa folle course. Celui qui savait sourire sincèrement et pas simplement afficher un masque pour satisfaire le regard de tous. Je ne savais me détacher d’elle, même lorsque sa main se baladait sur mon torse. C’était juste nous. Rien d’autre. Plus de mari, plus de frère, plus de divorce ni de mariage. C’est à peine si Dean avait encore sa place dans cette version de la réalité. Bien sûr, mais elle était minime. Rien n’avait plus d’importance qu’elle et ce contact de plus en plus présent entre eux. J’attrape mon t-shirt qu’elle a sur ses épaules et le lève pour le retirer, collant la peau de mon torse sur la peau de son buste, l’entourant de mes bras et reprenant aussitôt ce baiser.

Ce n’est que nous, dans notre plus simple appareil, ou presque. Une de mes mains revient sur sa joue. Je devrais lui parler. Je devrais lui dire ce que j’ai sur le cœur. Mais ce serait laisser ses lèvres disponibles pour m’afficher mille et unes raisons de ne pas continuer sur cette voix, et ça je ne veux pas. Je défais ma ceinture, laissant mon jean tomber et la pousse délicatement pour que l’on se retrouve dans le lit.

Les oiseaux sifflent. Las rayons du soleil traversent les trous des volets pour éclairés la pièce. J’ouvre les yeux. Je suis dans ma chambre. Je reconnais ce mur. Ai-je rêvé ? Je referme les yeux et tourne la tête. Je sens un corps chaud sous mon bras. Motul ? Mais pourquoi ai-je l’impression d’avoir des jambes autour de la mienne ? Je rouvre les yeux et découvre le visage d’Hannah. Mon cœur fait un raté. Tout me revient. Cette matinée torride. Nous nous sommes unis physiquement de nouveau. Je ravale ma salive. Je n’ose pas bouger pour ne pas risquer de la réveiller. Une sensation de bien-être m’emplit. Plein de questions restent en suspens, mais si je cherche les réponses auprès d’elle, je risque d’éveiller sa culpabilité.

Je me contente alors de sourire en la regardant dormir, la moitié du visage enfouis dans l’oreiller. Il est largement l’après-midi, vu la luminosité et l’orientation des rayons du soleil dans la pièce. Elle est dans la merde pour s’expliquer avec son mari. Mais ça n’est pas mon problème. Il n’occupe pas mes pensées. J’imagine la tête de Dean s’il apprend que ses parents se sont remis ensemble. En tout cas pour une soirée. Matinée plutôt. Ok, ça le fait moins. Mais le temps d’un instant, nous sommes une famille. Je veux que cet instant finisse par s’étirer pour toujours. Je ne le dis pas, mais je le pense fortement : je t’aime, Hannah.
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Hannah P. Dickens
Hannah P. Dickens
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Véhicule : Ford edge 2014 rouge
Dim 6 Mai - 4:31

Elle n’était pas en mesure de mettre de la distance, pas ce matin. Elle n’en avait tout simplement pas envie. Elle l’avait fait dans la dépanneuse, mais ils étaient encore en froid, elle arrivait à se rappeler que Dean devait désagréable avec Peter à cause de Tyler. Elle arrivait à se rappeler que son mariage reposait sur la fidélité, sa maison et sa galerie d’art reposait sur son mariage, mais… Mais à quoi bon être marié à un homme quand elle est capable de l’oublier simplement en se plongeant dans le regard de Tyler ? Peter n’avait jamais réussi à lui faire oublier Tyler, elle le savait. C’était aussi cela qui lui avait fait peur quand il avait cherché à revenir dans leur vie et c’était pour cela qu’elle avait mis de la distance, mais là, il tuait la distance et elle n’avait pas la force de lutter. Elle avait été cherché ses lèvres tout autant que lui, le laissant lui retirer son haut et profiter de la chaleur de son corps, de sa proximité. Elle avait laissé glisser ses mains sur son corps, le découvrant de nouveau. Il avait changé, il avait vieilli, mais elle avait réellement l’impression qu’ils en étaient au même point, qu’ils savaient encore comment s’y prendre avec l’autre. C’était naturel, elle avait pleinement confiance en lui, il était le même et il semblait s’être illuminé, il semblait réellement heureux et ne donnait pas l’impression de vouloir s’arrêter non plus. Personne n’avait envie de s’expliquer. Elle avait suivi son mouvement, l’aidant à retirer sa ceinture pour faire glisser ses jeans le long de ses jambes. Ils se retrouvaient nus à leur rythme. Il l’avait poussé sur le lit ou elle s’y était laissé tomber, l’entrainant à sa suite, mais c’était tout naturel qu’il y vienne avec elle. Sa chaleur lui manquait, son odeur aussi. Combien de fois avaient-ils fait l’amour au petit matin, c’était même le meilleur moment de la journée pour le faire, commencer sa journée sur ce genre de moment, elle adorait. Elle en avait perdu l’habitude, mais elle avait toujours apprécié. Elle se rendit compte que même là, dans le lit, avec lui, elle n’avait pas eu une seule pensée pour arrêter la machine en marche, rien, aucune culpabilité, aucune responsabilité et si elle avait hésité une fraction de seconde, tout s’envola lorsqu’elle le senti en elle. C’était tellement naturelle, tellement plaisant, tellement parfait…

Elle ne sut pas trop ce qui l’avait poussé à se réveillé. Peut-être un changement dans le mouvement paisible des respirations qui l’accompagnait. Peut-être le fait qu’elle se sentait observer, mais au finalement, elle commença à battre des paupières. Son premier réflexe fut quand même d’être étonné d’être aussi confortablement installé dans les bras de son mari. Parce que ce n’était jamais le cas. Ils dormaient chacun de leur côté, se retrouvant parfois pour un Câlin nocturne, mais sans plus et là, elle était avec lui dans le milieu du lit. Sauf que son regard croisa celui de Tyler et même si elle n’aurait très certainement pas dû, elle lui offrit un magnifique sourire, parce qu’elle ne pouvait que rêver. Ses rêves se faisaient souvent cruels de la sorte, mais elle réalisa bien vite qu’elle ne dormait plus. Les événements de la veille lui revenaient, la matinée, Tyler… Oh Dieu. Sauf qu’elle était bien là, elle avait déjà commis l’irréparable auprès de Peter, donc… pourquoi faire du mal à Tyler maintenant ? Pourquoi s’en faire à elle ? Elle tenterait de minimiser les dommages, mais pour le moment… elle était plus que bien. Mieux que depuis des années… Il fallait se rendre à l’évidence, malgré tout ce qu’elle avait tenté de faire pour mettre de la distance entre eux, elle était toujours amoureuse de cet homme. Elle finirait par y revenir encore et toujours. Elle s’étira donc pour aller chercher ses lèvres doucement, profitant de sa chaleur, sentant son cœur se serrer à trop apprécier ce contact interdit.

-Tu as besoin d’en parler… ou tu préfères un café ?

Parce qu’en général, c’était Tyler qui éprouvait le besoin de parler. Beaucoup plus qu’elle en tout cas. En ce moment, elle aurait préféré faire comme si de rien n’était, mais ce n’était pas juste. Pas pour lui, mais s’il n’avait pas envie d’en parler, elle en profiterait pleinement. Elle avait encore à penser de toute façon. Elle savait que c’était mal, mais… elle voulait savoir à quel point elle était tentée de recommencer…


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